Tout Costa Rica BLOG

Itinéraires au Costa rica. Préparer son voyage grâce à 1500 expériences vécues.

séjour du 4 décembre au 22 décembre 2019

Merci à TCR pour l'aide apportée à la réalisation de ce voyage grâce aux conseils de Pierre et aux lectures des membres de cette communauté. 
Merci aussi à TCR pour l'aide apportée sur place pour la récupération d'une valise perdue et pour l'efficacité de vos réponses, notamment pour joindre le Rincon de Gaetano dont les téléphones étaient muets.

Voici un compte rendu de ce voyage, le 2eme dans ce pays ou les paysages sont splendides, les animaux en grand nombre et faciles à observer et les gens très accueillants et disponibles malgré la barrière de la langue.
Merci pour l'indulgence des lecteurs vis à vis de l'orthographe et de certaines imprécisions.

Les photos: visibles sur Flickr à l'adresse suivante:  https://www.flickr.com/gp/sergegoujon/u3LUkv

Je les exporte petit à petit, la totalité des photos seront visibles sous 1 mois environ. En vous balladant dans les albums de la galerie vous trouverez déjà les photos de 2018.

Le séjour

Le 3 décembre en fin de journée Air France me contacte par mail pour dire que l’avion Marseille Paris du 5/12 est annulé. Je recherche un autre vol et les appelle. Ils me propose des place le 4 à 9h20. Branlebas de combat, Gavroche le chat qui devait partir en pension le lendemain part à Valaurie ou il sera récupéré par la dame de la pension. Le 4 au matin le réveil sonne à 3h 30. Petit dej vite fait, préparation des valises, chargement du toy, 2h00 de de trajet et nous voilà à l'aéroport. Une longue attente commence. Carte d'embarquement faite on finit le petit déjeuner en mangeant nos derniers fruits avant de passer les contrôles. Un test aux explosifs est fait sur mes appareils photos, mes mains et ma ceinture. Ouf, je ne suis pas un terroriste, je peux embarquer.

Arrivée dans les temps à Paris, récupération des bagages, et maintenant on fait quoi ? notre avion est prévu le lendemain en fin de journée. On trouve un bureau Air France pour essayer de partir ce jour. L’ avion pour le Costa Rica est complet, on se rabat sur le Panama. Malheureusement impossible d'avoir les cartes d'embarquement. On apprend alors que l'avion est complet et que nous sommes en places d'attente. Le personnel est très sympa et vu que nous avons peu de temps avant l'embarquement, ils se mettent en 4 pour nous éviter de faire la queue, ce qui ne plait pas aux autres passagers. Il faut courir avec tous les bagages et après une petite discussion, j'obtiens enfin les cartes d'embarquement avec des places et la certitude de pouvoir repartir vers San José. J'appelle Tcr qui s’arrange pour nous trouver un hôtel à l'arrivée. On monte dans l' avion pour un décollage imminent. Malheureusement il faut attendre 2 passagers qui se sont perdus dans l'aéroport. 1h plus tard 2 problèmes techniques nous retardent encore. Finalement décollage a 15h15 au lieu de 14h00, je commence à avoir faim, rien manger depuis 4h du matin. Isabelle sort un morceau de fromage à la truffe qui a échappé aux contrôles.
Finalement nous décollons avec plus d'une heure de retard. Je me demande si nous allons pouvoir attraper la correspondance à Panama city parce que nous n'avons qu'une heure d'attente. Peu après le décollage, champagne puis repas (Isabelle reçoit un repas de classe supérieure) mais je me régale avec mes concombres et mon poulet au miel. Je crevais de faim. Par contre une partie de mes médocs a disparu lors d'un contrôle. C'est pas trop grave sauf pour celui qui fluidifie le sang. J’en ai d’autre en soute.
Le steward nous propose un cognac ou une poire. Finalement il nous en sert une de chaque. Ça remplace avantageusement le kardegic.
En attendant je vais essayer de dormir un peu.
Nous arrivons presque à l’heure à Panama City. L’aéroport est petit donc pas besoin de courir. ¼ d’heure d’attente et on repart.

À l'arrivée à San Jose il manque la valise d'Isabelle. On part au bureau des réclamations. Le préposé vérifie et nous dit qu'elle est restée au Panama. Il faudra rappeler les jours suivant. Maintenant il nous faut des dollars et un taxi. Il y a un distributeur à l'aéroport. Je retire 200 dollars. Un taxi orange nous emmène à l'hôtel pour 5 dollars.

Après une bonne nuit, le 5 au matin premier « desayuno puis briefing avec Charlotte de Tcr. Pour la voiture il faut attendre le lendemain. En attendant nous avons une journée pour visiter Alajuela. J'en profite pour changer des dollars et des colones. Ensuite nous arpentons les rues à la recherche d'une paire de chaussures et de quelques vêtements de rechange pour Isabelle qui n'a plus rien.

6 décembre Tcr appelle Copa airlines au sujet de la valise. Ils ne savent pas. Apparemment elle n'a pas été envoyée de Paris et aurait transité à Copenhague. Nous récupérons la voiture et décidons d'aller à l'aéroport. Pour rejoindre le service réclamation c'est un peu compliqué. On nous envoie d'un étage à un autre 3 fois. Finalement nous entrons dans un espèce de corridor encombré ou des ouvriers assemblent des étagères destinées au stockage des objets perdus. 2 cerbères nous accueillent. La première 1,5m pour 110kgs,habillée avec un gilet pare-balle, un casque en carbone, des genouillères et coudières et tout un arsenal dissuasif ne nous comprend pas. La seconde qui baragouine un peu anglais appelle le service réclamation et me passe le téléphone. La femme m'apprend que la valise est perdue mais qu'elle arrivera de Paris vers 18h00. Ça commence à me chauffer d'être pris pour un imbécile.
On prend la route pour arriver vers 16h à Grandpa's hôtel près du volcan Irazu. Trop tard pour se balader. De plus aujourd'hui comme hier c'est jour de pluie. On prend donc un petit-déjeuner à 16h30 pour se réconforter.

7 décembre, debout assez tôt pour monter au volcan Irazu. Nous allons à 6h45 au restaurant de l’hôtel pour le petit déjeuner. Départ matinal pour le volcan. On monte dans le brouillard complet. Le temps de se préparer, il se met à pleuvoir mais le ciel semble se dégager.
Arrivée à la barrière du parc Irazu un peu avant l’ouverture, nous devons attendre 8h heures. Il fait froid avec des bourrasques de pluie et du vent. La visibilité est quasi nulle pour le moment. Espérons que ça se dégage pour voir le joli lac du cratère.
La barrière s’ouvre et nous pouvons monter au parking, A 3400m il fait froid. Nous décidons d'aller repérer les lieux bien habillés et protégés de la pluie. Arrivés au point de vue, tout est bouche comme prévu. Le vent est d'une grande violence. Retour vers la voiture en prenant le temps de photographier les arbres et les gunneras en grande quantité ici. Puis 20mn plus tard nous retournons au point de vue pendant un semblant d'éclaircie. Mais toujours bouché.
On revient alors se mettre à l'abri et se réchauffer un peu dans la boutique de souvenirs.
Nouvelle éclaircie, on retourne sans y croire mais nous sommes les premiers à voir le lac d'émeraude dans son écrin de pierres et de verdure. Au bout de 5mn c'est à nouveau bouché. Mais ça se dégage encore et debout sur les barrières de sécurité nous remplissons nos cartes mémoires. Puis je décide de passer de l'autre côté pour avoir une meilleure vue. Bientôt suivi par un grand nombre de personnes présentes. Nous repartons libèrer la chambre d'hôtel. Et départ pour Turrialba au Turrialtico lodge ou nous mangeons un casado excellent. Ballade à pied dans les environs de l'hôtel entre 2 averses. Il y a, entre autre, une forêt de bambous de 15 cms de diamètre et certainement plus de 20m de haut.

8 décembre Le village de Turrialba, dans la vallée, est enveloppée d'une mer de nuages. Le ciel est bleu, le volcan est dégagé et il lâche par moment un panache de fumée. Le soleil fait son apparition et colore le ciel. Dehors les oiseaux passent d'un arbre à l'autre. La plupart me sont inconnus mais je photographie un colibri, des toucans aracari, un pic à tête rouge et un oiseau à dominante jaune que j'ai déjà vu. Une belle araignée de grande taille se balance au gré du vent dans sa toile

Après le petit déjeuner nous prenons la route pour Cahuita. La circulation est calme sur la route de la banane parce que c'est dimanche. Nous pouvons nous arrêter facilement pour photographier quelques maisons sur pilotis qui risquent d'être abandonnées ou détruites par la construction de l'autoroute par les chinois. Eux ne connaissent pas le repos du dimanche. Le chantier doit avancer coûte que coûte. Ils ont construit un village de bungalows où habitent les ouvriers. C'est probablement aussi leur centre administratif. Peu après midi nous arrivons à la Rana de Cahuita pour y rester 3 nuits. Après une bonne douche on file à Bribri pour acheter quelques vêtements manquant à Isabelle. Avant de faire les boutiques, on va jusqu'au terminus de la route puis empruntons une piste qui mène dans une réserve indienne. Nous photographions quelques maisons. J'essaie de parler avec un jeune qui me donne des citrons dulce qu'il cueille pour nous. Je lui donne quelques pièces en échange. Plus loin une petite fille avec un parapluie violet pose pour moi sous le regard plein de fierté de sa mère.
Retour à la Rana de Cahuita. Il fait nuit et nous voyons trop tard le panneau qui nous indique le lodge. Je m'arrête 50m plus loin pour faire demi tour. Je ne vois pas une voiture dans le rétro et on se touche. Je descends voir les dégâts. Il y a un petit frottement sur le pare-chocs sans plus. L'autre voiture s'arrête 100m plus loin. Le type, un chinois vient vers moi me demande si la voiture est abîmée et s'excuse en faisant des courbettes. Il me dit que c'est de sa faute alors que je sais que c'est moi qui suis en tort. Mais je pense qu'il roulais très vite et sans doute sans éclairage.

9 décembre les singes hurleurs nous réveillent à 5h du matin. Ils sont dans les arbres en face de notre chalet. Il a plu pendant la nuit. Le jour se lève rapidement. Les oiseaux commencent à chanter. Ceux qui sont le plus bruyant sont les toucans.
Nous partons au PN de Cahuita. Dès notre arrivée nous voyons des ratons laveurs. Ensuite un guide montre une vipère jaune à ses clients et peu après des paresseux. Nous marchons jusqu'au cap et décidons de revenir par le même chemin. Les singes capucin font un festival. Et pour finir nous voyons un superbe basilic et des hérons. En repartant on s'arrête à la supérette de la chinoise pour acheter du pain de mie et de la confiture pour les petits déjeuner. Retour à la Rana de Cahuita ou on grignote un peu. La patronne a appelé Copa airlines mais ils ne savent pas où est la valise. Isabelle a de grosses plaques rouge à une jambe. Probablement dues à une plante ou à l'eau ou encore des méduses. Elle ressent comme des brûlures.

10 décembre

Ce matin les singes nous réveillent mais ils sont assez loin. O part à Manzanillo pour visiter le parc. Arrivés sur place, aucune indication. On se renseigne, il faut prendre une piste défoncée sur 2 kms. L'entrée est gratuite. Il suffit de donner une contribution pour l'entretien. A peine arrivés, un joli rapace décolle du chemin et se pose sur une branche bien située pour les photos. Ensuite des lézards et araignées puis 3 oiseaux gris et rouge qui s'appellent des buidas d'après un type qui traite le bois d'une passerelle. Je pense à des trogons. Les sentiers sont boueux, sans indication et il y en a dans tous les sens. Un peu de dénivelé aussi. Mais pas d'animaux. J'ai une douleur à l'épaule qui m'oblige à porter le sac à dos d'un seul côté. On revient le long de la plage. Quelques points de vue sympa. Il fait très chaud. On repart à Puerto Viejo chercher une pharmacie pour le problème d'Isabelle. La pharmacienne nous envoie à une clinique pour consulter un médecin. 80 dollars. On refuse. On rentre dans une autre pharmacie où on nous vend une pommade à la cortisone pour 23 dollars. Retour à la la Rana. Miracle, la valise est arrivée. Bien abîmée, tout le contenu en désordre et la doublure déchirée. Mais il ne manque rien. On se repose une partie de l'après midi puis on va faire un tour à Penshurt. Ensuite Puerto Viejo en fin de journée. Coucher de soleil sur la plage. Devant le bar rasta on rencontre un gars que l'on connaît de l'an dernier. On fait les boutiques de souvenirs plus pour passer le temps que par intérêt. Retour de nuit au lodge.

11 décembre

On quitte la Rana de Cahuita vers 7h. Il fait beau pour rouler en direction de la Fortuna. On redoute la route après Puerto Limon. Cette route appelée la route des bananes est encombrée de camions porte conteneurs. De plus elle est en travaux. Les chinois ont entrepris de l'élargir. Je plains les ticos qui habitent les environs. Ils ne sont pas expropriés mais la nouvelle route passe au raz de leur fenêtres. De plus elle sera surélevée pour ne pas être submergée à la saison des pluies. Les maisons qui elles sont sur pilotis risquent de souffrir.
Finalement nous avançons assez rapidement. Un arrêt pour faire le plein après Gapiles puis un autre dans un soda en bord de route. Le casado est le meilleur depuis notre arrivée et aussi le moins cher, 2500 col contre 3500 à 4600 depuis notre arrivée. Nous reprenons la route. Il ne reste que 35 kms pour rejoindre La Fortuna. Nous trouvons sans peine le Selvita lodge. Malheureusement il est fermé. Un papier sur la porte indique d'attendre 15mn. En attendant nous traversons la route pour regarder une boutique de souvenirs en bois. L'artisan qui vend sa production nous propose de photographier des oiseaux au fond de son jardin en attendant le retour des propriétaires du lodge. Il met quelques bananes pour les attirer. Et ça marche. Il nous montre aussi son atelier et les essences de bois qu'il utilise. Nous achetons une planche à découper et 2 jolies grenouilles. Nous voulions aller sur les ponts suspendus mais la pluie arrive. Les 2 gérantes du Selvita lodge arrivent aussi. On s'installe. Nous profitons d’une accalmie de la pluie pour partir sur le sentier qui traverse la forêt derrière le lodge. Nous voyons un oiseau mais impossible de le photographier. Plus loin je vois une grenouille blue jean mais encore une fois sans réussir de photo. En réalité il y en a tout plein. Et nous rentrons au lodge tout transpirant et crottés mais avec 3 variétés de grenouilles prises en photo.

12 décembre il a plu toute la nuit. Au réveil, l’Arenal n'est pas visible. Pourtant il est là, tout près de nous. Sa masse conique manque dans le paysage. Depuis la terrasse et malgré la pluie je photographie un colibri qui vient butiner des fleurs à 2m. Une trouée apparaît dans le ciel mais de courte durée. La pluie redouble d'intensité. On prend le petit déjeuner sur la terrasse puis on traverse la route pour aller chez le sculpteur. Il nous attendait dans son atelier. Il met quelques bananes sur des piquets et en 5mn il y a plein d'oiseaux. On mitraille à tout va. Il sort un bouquin d'identification et se régale autant que nous.
Nous partons à Oasis Arenal ou nous savons trouver beaucoup d'autres oiseaux. Il pleut à verse mais nous sommes abrités sur une terrasse. Photos pendant 2 bonnes heures. Le temps semble s'arranger. On décide d'aller au Mistico bridges, ponts suspendus. Hélas à notre arrivée la pluie revient. Tout est bouché. Nous repartons à la Fortuna pour manger un casado dans un soda. Maintenant il faut récupérer les bagages au Selvita lodge puis repartir à l'Arenal osbservatory. Notre chambre est prête mais remise des clés à 15h. Nous partons balader dans le parc en espérant aller jusqu'à la waterfall. En chemin des trombes d'eau nous tombent dessus. On a les vestes de pluie et ponchos mais on se retrouve mouillé en 2mn avant de les avoir enfilés. On s'est abrité sous un arbre et protégé tant bien que mal le matériel photo. Ça se calme un peu, alors nous partons jusqu'à un bâtiment pour se mettre à l'abri. La pluie tombe à nouveau à seaux. Nouvelle accalmie qui nous permet de rejoindre l'accueil, et récupérer les clés, une personne nous accompagne jusqu'à la chambre. On peut enfin se sécher. Isabelle part photographier le lac Arenal depuis un mirador situé en face de nos fenêtres. La vue est jolie, alors j'y vais aussi, dans des vêtements propres et secs. Pas pour longtemps. Pour rejoindre le mirador il faut traverser une pelouse détrempée et en pente. Je suis en nu pieds très usés. Je glisse et m'étale de tout mon long sans pouvoir amortir ma chute car ma priorité est de protéger mon appareil photo. Mission réussie. Je reviens à la chambre plein de boue et tout mouillé. 2 fois en moins d'1 heure. Je vais finir par ne plus avoir de fringues propres et sèches. J'utilise le sèche cheveux pour tout remettre en état. Je ne suis pas découragé. Il y a un endroit avec des grenouilles, alors on y va. En chemin on aperçoit des oiseaux bizarres que je photographie mais il est trop tard pour avoir une lumière correcte. Arrivée aux grenouilles. Il y en a en grand nombre apparemment. Nous attendons que le groupe avec un guide s'en aille pour faire quelques photos avec le flash, ce qui est interdit. Finalement malgré le mauvais temps, nous n'avons même pas eu le plaisir de voir le volcan, mais cette journée a été une réussite.

13 décembre bonne nuit dans une chambre avec vue sur le lac et en principe le volcan.. Petit déjeuner buffet à volonté au restaurant du site. C’est très copieux et de très bonne qualité. A midi nous pourrons nous passer de manger. Depuis notre table nous avons vue sur un mât de nourrissage des oiseaux. C'est intéressant de voir les hiérarchies et le nombre d'espèces.
Après nous partons pour une randonnée en groupe accompagné d'un guide. Il n'a pas son pareil pour trouver les animaux. En peu de temps nous observons plusieurs espèces d'oiseaux qui nous sont inconnus puis un tamanoir, des grenouilles arboricoles à yeux rouges endormies, le plus grand pic du Costa Rica... La ballade se termine à la ferme du domaine pour observer des araignées de grande taille mais communes que nous avons déjà vu assez souvent.
Après avoir rendu la clé de la chambre, nous avons la possibilité de rester la journée entière et profiter des activités du domaine. Nous repartons donc nous balader. Il y a une tour d'observation d'une trentaine de mètres de haut et nous décidons d'y monter. Isabelle craint un peu et s'arrête à l'avant dernier niveau. Je vais au sommet d'où j'ai une vue superbe à 360 degrés, Au Sud c'est le lac et à l'ouest le volcan qui daigne presque se découvrir intégralement pendant 2 mns. Les dégradés de vert de la cime des arbres reposent mon esprit. Le gardien de la tour attend que je redescende pour aller manger, alors je ne m'attarde pas. Arrivé en bas il se met à pleuvoir. Nous abrégeons la balade et prenons la route pour Bijagua ou nous arrivons en fin de journée après un petit arrêt dans une maison indienne Malekus. La femme peint et sculpte des calebasse. En chemin, nous faisons un détour par un village qui s’appelle Montélimar. Malheureusement la piste est défoncée par les camions et de profondes ornières dans la boue nous obligent à abandonner pour ne pas arriver à Bijagua de nuit
Le gardien de nuit du lodge nous donne une chambre. Un couple de canadien, Martine et Benoît qui viennent d’arriver nous aident pour les bagages. Ils sont déçus par la qualité de la prestation et semblent un peu perdus. Ils n’ont rien à manger. Nous avons des fruits pour 4, alors nous partageons. On se sert de la cuisine du lodge. Pendant que nous mangeons, le gardien m'emmène avec Benoît voir des grenouilles à yeux rouges. Superbe. Je fais quelques photos puis me retourne pour repartir en oubliant que je suis sur la margelle d’une piscine. Je me rattrape de justesse, aidé par Benoit.
Je vais me doucher mais impossible de régler correctement l'eau. Je trouve le moyen d'avoir un filet d'eau à la bonne température. Isabelle en profite mais maintenant impossible de couper l'eau. J'appelle le gardien qui dort déjà. De mauvaise grâce il vient. Je lui suggère qu’ il nous affecte une nouvelle chambre, ce qu'il a fait après plusieurs tentatives pour réparer les robinets récalcitrants. La nouvelle est mieux mais très vite on s'aperçoit que la chasse d'eau fait des siennes. On fait avec, finis les déménagements en pleine nuit. La chasse d’eau coule toute la nuit, m’empêchant de dormir correctement

14 décembre 

Petit déjeuner pris avec les Canadiens. Nous décidons d'aller au Rio Céleste après avoir fait un détour par le Ceiba (un arbre appelé fromager) de 600 ans.. Nous faisons un série de photos de l'arbre puis étant donnée l’heure avancée de la journée Isabelle et moi décidons de ne pas aller au Rio Céleste que nous connaissont déjà et qui n’aura probablement pas sa couleur turquoise à cause des dernières pluies.

Nous échangeons nos mails puis chacun part de son côté. Je retire 150000 colones. Pendant le repas je demande à un type de baisser la musique et d'arrêter de gueuler dans son micro. Il me répond en français. Très sympa il m'explique avoir vécu 10 ans au Canada puis 2 ans en France. Mais la nostalgie de son pays à été la plus forte et il est rentré.
On repart pour Le rincon de Gaetano mais après avoir fait le plein je ne me sens pas bien. Je tousse de plus en plus et j'ai les tempes qui me font mal. Nous allons dans une pharmacie mais qui ne veut pas me fournir de médicaments vu mon infarctus et me conseille de voir un médecin.
En sortant nous trouvons une autre pharmacie et la dame appelle un médecin qui me fait une consultation par téléphone. Elle dicte ensuite une ordonnance à la pharmacienne qui prépare des sachets de médicaments vendus à l'unité. Je dois attendre 30 mn pour une piqûre. Le prix des médicaments est très élevé 82 dollars. J'espère qu'il seront efficaces. Une infirmière arrive pour la piqûre. Nous repartons rapidement pour Rincon de la Vieja par le chemin le plus court. La route devient rapidement une piste caillouteuse et pleine de nids de poule. Puis peu après une grande mare de boue avec des ornières de camion trop profondes pour passer facilement avec le loulou. Comme il y a une autre route mais un peu plus longue, on la prend. Nous roulons très vite jusqu'à Bagaces. Comme le GPS n'est pas sûr je demande à un passant quelle est la route pour la Fortuna. Il comprend rapidement et nous dit d'aller tout droit. La route est bonne mais après 5 kms, elle se transforme en une belle piste très roulante, sans cailloux. C’est bizarre car sur la carte on devrait être sur une route goudronnée. Nous avons une vue magnifique sur le volcan. On s'arrête régulièrement pour faire des photos du paysage. Nous croisons un semi-remorque sur la piste, ce qui nous rassure. Lors de l'un de nos arrêts photos, arrive un homme à cheval qui nous explique qu'il y a un gué que nous ne pouvons pas franchir avec le loulou. On continue quand même mais la piste est de plus en plus étroite et en mauvais état.

Demi tour, retour à Bagaces. La nuit tombe. Nous demandons notre route plusieurs fois et finalement arrivons sur la bonne route. De nuit la conduite est éprouvante mais on arrive à la Fortuna où nous demandons comment rejoindre le rincon de Gaetano. Personne ne connaît. Sur la carte nous localisons San Jorge ou il doit être. C'est de la piste et nos infos indique 4x4 obligatoire. Je ne suis pas en grande forme et rouler de nuit est assez imprudent, alors on décide de rejoindre Goyabo et chercher une cabina pour la nuit. Pas de chance, le village est bloqué pour une fête avec de nombreux participants qui défilent. Dommage que nous ne puissions pas rester un peu. Donc un détour dans les environs nous permet d'arriver à Goyabo ou nous trouvons de suite un hébergement pour la nuit. C'est un monsieur sympa qui s'occupe de cet établissement. Appel à Gaetan pour dire que nous ne pouvons pas arriver ce soir. Pas de chance, aucun des numéros de téléphones ne fonctionnent. J'appelle Tcr qui vont vérifier si l'établissement a mis la clé sous la porte.
15 décembre Nous quittons Goyabo ou nous avons dormi pour 34 dollars dans une petite cabinas. Nous prenons la piste pour San Jorge dans l’espoir de trouver le rincon de Gaetano. Le Rinconcito lodge juste à côté nous aide et nous voilà à l’entrée du Rincon de Gaetano. Mais un panneau à vendre est affiché sur la barrière. Nous retournons au Rinconcito. Le patron se marre et nous dit que le panneau est là depuis 3 ans. Un de ses chauffeurs nous accompagne. Gaetan, un belge est bien là. Il nous explique qu’il n’a plus de ligne tél fixe et que son portable ne capte pas grand-chose. Le mieux est d’utiliser Whatsapp.
Gaetano nous propose un petit déjeuner à notre arrivée. Ça tombe bien car nous n'avons rien mangé ce matin. Il nous explique son histoire puis ce qu'il est possible de faire dans le secteur. Un petit plan plutôt bien fait nous est remis.
Dans le PN de Rincon de la Vieja nous allons à l'entrée principale pour une ballade de 3 bonnes heures. 15 dollars par personne. Sur la route du parc il y a une barrière. C’est un péage mis en place par un particulier suite à un conflit lors de la construction de la route il y a déjà quelques années. La justice ne fait pas son travail mais le propriétaire n’est pas pressé car il demande 700 colones par personne, soit environ 1 euro. Autant dire qu’il vit plutôt bien.
A la réception un jeune français stagiaire nous explique le circuit qui nous attend et nous parle de ses projets et ambitions, notamment son installation définitive au Costa Rica.
Le sentier est aménagé ce qui facilite grandement notre ballade. Nous voyons 2 beaux lézards dont 1 qui prend la pose pour nous. Plus loin nous arrivons au premier des 5 solfatares que nous allons voir. Odeur de soufre, fumeroles et chaleur, nous sommes bien sur un volcan. On poursuit en direction du 2eme spot en traversant une zone sèche qui a remplacé la belle forêt habitée par de nombreux et vénérables Ceiba (fromagers). Un long serpent dans les couleurs jaune avec un rayure sur le dos coupe la route d'Isabelle et s'enfuit dans les broussailles. Nous en prenons plein les yeux, au sens propre comme au figuré à chaque manifestation volcanique que nous découvrons.
Des singes capucins font un festival de cabrioles. Plus loin, un bel oiseau rouge et noir se pose près de nous. C'est un trogon, version à identifier. Tout à la fin du parcours nous voyons des singes araignée que je ne peux pas photographier. Contrairement à ce que je pensais ils sont très grands et s'enfuient dans les arbres. Retour chez Gaetano.

16 décembre la femme de Gaetan arrive en même temps que nous à la cuisine extérieure avec du pain des œufs du jus de fruits et des tranches d'ananas. Le café et l'eau chaude pour le thé sont prêts. Nous prenons le petit-déjeuner en parlant avec elle. Elle nous montre ensuite le début du chemin qui entoure leur terrain. Nous partons donc faire cette balade. Il a plu, la terre est lourde et colle aux chaussures, surtout à mes sandales usées qui n’ont pas de crampons. Je glisse un peu mais je ne tombe pas. Le terrain est très vallonné avec des pourcentages de côtes élevés,
Arrivés au point le plus haut nous entamons la descente lorsque je pose un pied sur un serpent. Il s'enfuit sans demander son reste. J'aurais facilement pu me faire mordre vu que j'étais nu pied et en short. Pourtant Gaetano nous avait mis en garde en nous conseillant des chaussures montantes. Revenus à la maison je raconte l'histoire à la femme de Gaetano qui me répète de ne jamais partir en forêt avec ce genre de chaussures. Mais Isabelle lui décrit le serpent et elle dit qu'il n'y a pas de danger car il est commun et non venimeux.
On nettoie les chaussures puis on lui dit au revoir et c'est parti pour 160 kms et 2h30 de route. En fait ce sera beaucoup plus long que prévu. Des travaux d'élargissement de la route nous stoppent un bon moment. Ensuite c'est le rythme lent des camions qui nous ralentissement. Pour finir nous sommes bloqués près d'une heure sans raison apparente. Dès motos de flics passent régulièrement sirènes hurlantes. En fin de compte c'est une course cycliste, le tour du Costa Rica qui dure très longtemps depuis le passage des échappés jusqu'aux derniers retardataires. En fait les derniers sont abandonnés à leur sort et font la course sur route ouverte, doublés par des camions qui souvent fument noir.
Nous arrivons donc vers 14h à la villa Majolana au lieu de midi espéré. On fait connaissance avec les nouveaux gérants, des Canadiens puis allons manger au Ti ko mirador. A peine arrivés le serveur nous montre des toucans bien placés pour être photographiés. Retour à l'hôtel pour un peu de repos puis ballade sur la plage pour les pélicans et le sunset.

17 décembre Après le petit-déjeuner pris avec ce que nous avons acheté la veille, nous partons sur les pistes après Tarcolito. Le loulou s'en sort bien mais je dois rouler en première tellement la pente est sévère. La piste traverse la cordillère et rejoint Jaco où je galère pour retirer de l'argent. Retour par le même chemin qui évite la nationale très encombrée. On s'arrête manger dans un petit restaurant au bord de la route. Des aras rouges se prennent le bec dans un arbre. Nous pouvons enfin les voir et les photographier. Nous allons faire quelques photos de sunset sur une plage voisine. Le ciel est orageux. Nous n'avons pas de belles couleurs. Retour à notre Casita pour la nuit.

18 décembre. Un oiseau s'est posé sur la tôle ondulé du toit et me réveille. Il est presque 6h00. Je sors et vois l'oiseau (un butor) au bord de la piscine. J'appelle Isabelle qui vient et le photographie. Nous prenons vite fait un petit déjeuner et chargeons nos bagages dans le loulou. On papote un petit peu avec les gérants puis nous partons d'abord en quête d'un câble de téléphone puis pour San gerardo de Dota. Pour éviter les camions, on décide de prendre une piste à travers la cordillère. Au début, nous sommes bloqués par des travaux mais ensuite on avance bien. La piste prend de l'altitude, devient très humide et se rétrécie. Le premier village rentré sur le GPS est atteint. Nous ne sommes plus très loin du goudron. Je cible un autre village et on repart. Le GPS indique n'importe quoi. Comme il n'y a qu'une piste nous la suivront bêtement. On arrive à un village mais ce n'est pas celui que nous voulions atteindre. Il semble que nous ayons tourné en rond. On demande à plusieurs personnes comment rejoindre la route goudronnée. 2 d'entre eux disent qu'en continuant la piste que nous avons suivi, nous allons retrouver la route goudronnée à Parrita, c'est à dire l'endroit d’où nous sommes partis. Nous avons donc bien fait une boucle. On roule pendant 30 bonne mns avec un passage assez boueux et nous retrouvons nos traces du départ et les travaux. Revenus à Parrita il nous faut rouler car nous avons perdu presque 3h. Après avoir pris la petite route de San Isidro El général nous trouvons un charmant petit restaurant où nous mangeons des spaghettis avec poulet et crevettes à la vodka. Un régal. Le tout pour 12350 colonnes pour 2.
On repart et avançons vite. Pourtant il pleut puis nous trouvons le brouillard. La route monte sans arrêt. Les sommets alentours dépassent tous 3500m. Il fait froid. Il faut dire qu'il faisait 37 degrés à Agujas à notre départ. Encore des travaux et au moins 30mn perdues.
Il est plus de 15h, il me tarde de trouver la piste pour San gerarto de dota. Je préfère la passer avant la nuit d'autant plus que par instant le brouillard est très dense et la visibilité quasi nulle. Enfin la bifurcation arrive. Il ne reste que quelques kms à faire mais il pleut et ça glisse. Il faut encore trouver un hébergement. On espère trouver de la place chez Myriam' quetzals. Nous repérons son restaurant et trouvons la dame en question. Il y a de la place. Les cabinas sont à environ 1 km du resto. C'est un petit chalet au parquet de bois ciré, un grand lit avec beaucoup de couvertures, un petit radiateur électrique. Elle nous annonce que la nuit sera très froide, 4 degrés. Elle m'explique comment voir le quetzal et où. Malheureusement je ne comprends pas très bien. On s'installe puis nous retournons au restaurant car il y a un affût pour les oiseaux. C'est incroyable la diversité. Nous pouvons faire des photos dans de bonnes conditions. Il pleut un peu mais nous sommes abrités derrière la maison. Je ne connais pas les espèces que nous pouvons observer. La nuit tombe. Nous rentrons à la cabinas se faire un thé et manger puis se mettre au chaud dans le lit. Pour la douche c’est très rapide car l’eau est pratiquement
froide.

19 décembre, réveil vers 5h30. Il fait jour et le ciel est dégagé. On se lève et on part sur le chemin derrière notre cabinas. Il est possible de voir le quetzal par ici. Nous marchons un bon moment. Beaucoup de chants d'oiseau dont probablement celui du quetzal. Mais nous ne voyons rien. Retour au chalet. Il est 7h, heure du petit-déjeuner. On se rend donc au restaurant. Les oiseaux sont déjà présents. Nous avons la chance de voir un toucan esmeralda. Les pics à têtes rouge sont en nombre et font la loi sauf lorsque les écureuils rappliquent.
Je surprend une conversation entre 2 couples de français au sujet du quetzal. L'un des 2 a payé un guide pour le voir (26 dollars/personne). La femme m'explique qu'il est visible de la route et qu' on peut s'y rendre seuls. Nous partons faire un repérage. Et effectivement nous voyons un groupe avec un guide à l'endroit décrit par la femme. Demain matin nous irons. En attendant direction l'épicerie qui doit être ouverte pour acheter du thé et des gâteaux secs ainsi que des citrons.
Nous descendons dans la vallée pour visiter le Batsu garden ou il est possible de voir de nombreux oiseaux. Aucun panneau indicatif. Je demande, on me répond qu'il faut rouler 1 miles et tourner à gauche au parterre de fleurs orange. Effectivement les gens du restaurant me passent le propriétaire au téléphone,. La seule chose que je comprends c'est que le ticket est à 25 dollars et qu'il est possible de voir des oiseaux à n'importe quelle heure. Trop cher. On repart. En passant devant un soda on décide de s'arrêter pour manger. Ce soda est joliment décoré avec notamment de nombreuses photos de quetzal. Nous demandons à la fille qui nous sert s'il est possible de voir l'oiseau mythique. Elle nous répond que son père est guide et peut nous emmener à 15h. On mange très bien casado avec truite locale. Très bon. Je demande le coût du guide. C'est 2 dollars par personne. Donc nous viendront à 15h. Je paie le repas et là encore, bonne surprise, il n'y a pas de taxes supplémentaires à ajouter. C'est donc un très bon rapport qualité prix.
Un peu avant 15h nous sommes de retour. Le propriétaire qui est aussi le guide vient à notre rencontre après avoir attrapé au passage sa paire de jumelles. Il ne dit pas un mot et part dans une serre qu'il traverse. Ne sachant pas si il faut le suivre nous attendons mais d'une geste de la main il nous invite à le rejoindre. Il emprunte un tout petit sentier qui monte raide, de plus en plus raide. Le sol est parfois glissant, avec quelques marches assez hautes à passer. Nous marchons environ 20mns puis le guide ralentit et avancé prudemment en regardant un arbre. Toujours sans dire un mot il nous montre une fourche dans les branches de l'arbre. Et on le voit, ce quetzal qu'on était venu chercher. Il est sur une branche avec un œuf devant lui. Bien qu'il ne soit pas très bien placé, je réussis mes premières photos. C'est un mâle reconnaissable à sa longue queue qu'il agite sans cesse. Le guide cherche toujours dans l'arbre avec ses jumelles et repére une femelle. Peu après ils s'envolent poursuivis par 2 autres quetzals. Ils se reposent tous dans l'arbre. On les voit parfaitement même si des branches nous gênent parfois. Nous restons longtemps à les observer. Je continue à photographier car je sais qu'il y aura beaucoup de déchets. Malheureusement la pluie arrive et nous préférons redescendre avant que le sentier ne glisse trop. Je donne 6 dollars au lieu de 4 qu'il voulait. Il se met enfin à parler mais nous ne comprenons pas. J’appelle sa fille, qui, comme nous, baragouine l’anglais. En retournant au lodge, nous nous arrêtons à l'endroit où nous espérons les voir demain matin au lever du jour. Ensuite nous allons derrière le restaurant de Miryam faire une nouvelle séance photo d'oiseau. Puis on rentre à la Casita pour la nuit.

20 décembre Debout peu après 5h30 pour aller voir les quetzales au bord de la route. Lorsque nous arrivons sur place il y a déjà de nombreuses personnes certainement plus de 30 avec des lunettes d'observation et des téléobjectifs de folie. L'attente commence. Chacun pointe son télé vers le haut des arbres. Les guides ont des radios. D'un seul coup tout le monde se déplace de 100m. Les photographes deviennent fébriles. C'est une fausse alerte. Un guide reçoit un appel sur sa radio. Il replie son trépied et part en courant avec ses clients. Les autres guides font de même. Nous restons seuls avec 2 jeunes bretons. Un des guides avec qui j'ai parlé la veille me dit de suivre. On remonte en voiture... Pour faire 500m maximum et tout le monde se déploie à nouveau sur la route. Cette fois ci c'est du sérieux. Nos oiseaux sont bien là dans un arbre. Ils sont loin et mal éclairés. Je fais une photo ou 2. Ils s'envolent 20m plus loin, toute la troupe à leur trousse. Et c'est comme ça pendant la demi heure où nous restons. Avec les bretons nous décidons d'aller prendre le petit déjeuner chez Myriam. Il paraît que le tarif d'un guide pour cette mascarade est de 26 dollars par personne. Et dire que la veille nous avons payé 2 dollars par personne pour les voir parfaitement et faire des photos plus que correctes.
Nous rendons la clé de la cabine à Myriam puis on roule sans encombre jusqu'à Cartago. A partir de là on se prend des bouchons qui nous retardent énormément. Mais le plus dur sont les 40 derniers kms sur une petite route toute en virages. Sur les 15 derniers c'est pire. Elle est défoncée pleine de trous. Les passages sans goudron sont mieux.
Arrivée vers 13h à l'hôtel Cataratas del Toro. Le réceptionniste (en fait le patron est désagréable et nous demande 56 dollars cash avant de dire bonjour. Ensuite il dit que la chambre n'est pas prête. On attend 1h en se promenant dans un joli parc qui offre une belle vue sur la cascade.

La chambre est située à l'étage. Directement sous le toit avec une charpente magnifique. Au moins 50m2. Éclairage sommaire. Eau de la douche à peine tiède. Il n'y a pas de cafetière ni même un verre. Pour le repas rien n'est prévu même si le propriétaire m'a demandé. Les cuisines sont vides, personne ne travaille. Enfin bref, c'est un établissement en fin de vie. Aucun entretien n'est fait et avec le climat tout se dégrade très vite.
Je sors faire un tour dans le jardin puis marcher un peu sur la route. Il n'y a rien à voir si ce n'est de très grosses canalisations à moitié rouillées.
Pour pouvoir manger quelque chose nous partons en direction de Sarchi. 3 kms plus loin un restaurant avec la pancarte ouvert. De grandes statues de dinosaure emcombrent la cour. Je me gare dans la boue, impossible de faire autrement. Je rentre dans une salle de restaurant très grande, assez jolie mais plongée dans le noir. Sensation bizarre que le client n'est pas attendu. J'appelle mais personne ne vient. Pourtant Isabelle a vu une femme derrière la maison. On repart, roulons 10kms et une pancarte annonce Néné restaurant 1km. On roule mais pas de restaurant trouvé. Nous retournons à l'hôtel manger les bananes et la mangue qu'il nous reste. Et ensuite on se couche.

21 décembre Il a plu toute la nuit. Des trombes d'eau par moment. Il pleut encore très fort à notre réveil. On reste donc dans la chambre en attendant un hypothétique petit déjeuner. Nous sommes seuls, le propriétaire a quitté les lieux hier soir. Je pense qu'à 7h il ne viendra pas. On verra bien si je me trompe.
Bon je me suis trompé. Il est bien là et nous prépare un petit déjeuner très correct. Aujourd'hui il est souriant et parle de ses 14 ans passés ici. Il est hollandais et finalement très sympathique. Une équipe de photographes a installé un studio sous la terrasse en vue de photographier les colibris. J'en fait quelques unes. Pour la première fois j'en réussi en vol. Il pleut encore à notre départ. Avant de partir je cueille une dizaine de citrons à chair orange sur l’un des arbres chargés de fruits. Quelques photos du paysage embrumé que nous n’avions presque pas vu en arrivant hier. Les 10 premiers kms sont vraiment pourris. Un peu plus bas, il ne pleut plus. Les champs de café et de canne à sucre se succèdent. Nous avons la chance de tomber sur une équipe qui vient de cueillir le café. Je m'arrête et sort avec 2 boîtiers. Les gens sont contents de me parler de leur travail. Je ne comprends pas tout bien entendu. Ils acceptent facilement que je les photographie. Nous repartons en direction d'Alajuela. Peu après une antique Cox ww en épave qui sert de déco pour une boutique d'antiquités attire le regard d'Isabelle. Je l'avais aussi vue la veille en passant. Je me gare un peu plus loin et pars faire des photos de cette Cox à la déco années 70. Les propriétaires, très sympas viennent me voir et me demandent d'où je suis. Lorsque je réponds que je suis français, l'homme me dit qu'il connaît Lyon parce qu'il est venu jouer dans un concert avec Phil Collins. Je ne pense pas qu'il était un musicien attitré de Phil Collins mais probablement qu'il est venu pour un remplacement. A Grecia je trouve un atelier de lavage de voiture. Je m'arrête et une équipe se met au travail. Un au Karcher, un autre passe un produit et un autre frotte puis lance des seaux d'eau. Ensuite un nettoyage intérieur à l’ aspirateur et c'est fini. 5000 colones. A l'approche d'Alajuela on se retrouve dans les bouchons. On s'arrête dans une pharmacie pour Isabelle et j'en profite pour photographe un VTT non pas électrique comme chez nous mais affublé d'un moteur essence comme une moto. C'est un montage artisanal très bien réalisé. Le propriétaire vend des fruits, alors je lui achète des citrons pour le remercier. Il veut donner un bébé chat à Isabelle. On repart pour s'arrêter au bout d'un km. Le bouchon n'en finit pas. Alors je m'arrête à la première station venue pour faire le plein. Et enfin arrivée à Melrost hôtel. Le voyage se termine.

On s'installe dans la chambre. La réception m'appelle et me passe le téléphone. C'est Tcr qui me propose un debriefing à chaud. On transmet ainsi les bons et les mauvais plans.
Il ne reste qu'à rendre la voiture à 19h00. J’espère que le loueur ne verra pas les traces de la rencontre avec le chinois. Par chance, et sans l’avoir prémédité, je suis garé devant l’hôtel avec l’avant gauche que j’ai abimé, devant une petit arbuste. Le pare-chocs marqué n'a pas posé de problème. Par contre il m'a demandé la carte bleue pour restitution de la caution et là surprise, plus de carte bleue. Je l'ai perdue ou oubliée au distributeur de Sarchi. Je fais opposition de suite mais j'espère qu'elle n'a pas été utilisée. Je verrai au retour.

22 décembre Peu dormi. Entre l'aéroport tout proche et le type qui a fait profiter tout l'hôtel du film qu'il regardait.
Nous partons dans un petit centre de loisirs pour les habitants d'Alajuela. Nous passons 1h dans une boutique de souvenirs. Le café est en distribution libre ainsi que les jus de fruits. Ballade autour de la mare aux canards puis on mange le dernier casado du voyage. Les bananes plantain sont délicieuses. Retour à l'hôtel pour se changer puis on se rend au City Mall tout près. C'est un immense temple du commerce. On se demande en voyant les prix comment font les Costa Ricains de la classe moyenne pour se vêtir à la mode. Et pourtant dans l'ensemble ils sont très bien habillés. Tout est décoré pour rappeler que Noël est dans 3 jours. Dès sapins de plus de 10m de haut dans tous les halls sont sponsorisés par un opérateur téléphonique. On retourne à l'hôtel après 1h de lèche vitrines. A 15h 05, notre navette arrive et 10mn plus tard nos cartes d'embarquement sont éditées et les valises dans les entrailles de l'aéroport. Il reste 40 dollars dans ma poche. Isabelle cherche des petits cadeaux pendant que je me fais offrir des cafés Britt très bons. Elle jette son dévolu sur des billes de chocolat aux fruits. 3 paquets pour 43 dollars. Je n'ai pas assez d'argent. Je vide les dernières colonnes sur le comptoir. Pas suffisant. Une bonne blague et un sourire et voilà Isabelle repartie avec son chocolat. Maintenant on peut se poser à la porte d'embarquement. Direction Panama city.
Le vol très court commence par un superbe coucher de soleil. C’est la dernière vision que nous avons de ce pays magnifique. A mi chemin des turbulences très fortes oblige les stewards à stopper la distribution de boissons. Puis c'est l'arrivée à Panama city. Nous traversons presque tout l'aéroport pour rejoindre la porte d'embarquement pour Paris. Embarquement rapide. Le pilote préviens qu'il y aura des turbulences pendant le trajet. Un steward passe dans les allées pour désinfecter l'avion puis c’est le décollage.
Le vol est finalement plus tranquille qu'annonce et nous arrivons un peu en avance. Malheureusement le temps gagné est perdu car la place affectée à l' avion pour le débarquement est occupée par un avion qui part un peu en retard.
Nous trouvons rapidement la porte d'embarquement pour Marseille. Notre avion est complet et il part à l'heure. A Marseille nos bagages se font attendre. Après les avoir récupérer c’est la course vers le parking. Il est à 1 bon km. Je tire la valise d’Isabelle qui ne roule plus. C’est pénible. Nous nous trompons de parking. Retour en arrière pour enfin retrouver le Toy. Nouveau problème, impossible de quitter le parking car nous n’avons pas de ticket de sortie. J’appelle mais personne ne répond. Un autre automobiliste est dans le même cas que moi. Au bout de 30 mn, un employé arrive. Je lui explique pourquoi je n’ai pas le ticket. Il doit appeler son chef pour avoir l’autorisation de nous laisser partir. 2h00 plus tard nous sommes à la maison.

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