Tout Costa Rica BLOG

Itinéraires au Costa rica. Préparer son voyage grâce à 1000 expériences vécues.

Nota : Vu que l'ajout de photos est très limité sur ce blog, vous pouvez cliquer ici pour avoir ce résumé en version pdf avec l'ensemble des éléments (photos et tableaux de budget).

Outre le résumé jour par jour (avec quelques photos pour vous donner une idée de ce que vous pourrez voir et rendre le tout plus digeste), nous avons tracé en fin de bilan l’ensemble des activités et logements avec leur prix réel (taxes et réductions Toutcostarica du moment incluses) pour donner une idée de budget global à prévoir. De même pour le budget nourriture qui est toujours une grande inconnue et qui finit par peser lourd sur les voyages longs.

Pour les lecteurs pressés, voici d’ores et déjà la Conclusion :

Nous retiendrons surtout de ce voyage (dans le désordre) :

  • Les tortues sur la côte de Nicoya
  • La visite guidée très animée dans le Curi-Cancha
  • Le night tour avec la Bug Lady
  • Le Corcovado
  • Les forêts de nuage
  • Le rio Celeste
  • Le Rincon de la Vieja (avec les sources chaudes au Rio negro)
  • Le volcan Irazu

On a personnellement préférés les montagnes avec les forêts primaires et le Nord du pays que les côtes (il y a vraiment plus beau et plus agréable pour se baigner et faire du snorkeling ailleurs dans le monde).

A chaque étape la nature nous a réservé son lot de surprises (bonnes ou mauvaises), c’est le moins que l’on puisse dire, et c’est ce qui a fait opérer le charme de ce pays en ce qui nous concerne (les autres aspects étant plus contrastés, avec du bon et du moins bon).

Voici en résumé la check-list des choses marquantes et/ou improbables de notre voyage :

  • Avoir un toucan sur le bras
  • Trouver des grenouilles de quelques mm dans la jungle
  • Se croire dans Matrix avec les colibris qui nous frôlent à la vitesse des balles
  • Marcher sur un Terciopelo, le serpent le plus dangereux du Costa-Rica
  • Se baigner dans des sources chaudes volcaniques en observant un Basilisque
  • Ouragan + Tremblement de terre + Eruption volcanique => Oui, durant le même voyage
  • Arpenter une plage de ponte des tortues après une arribada
  • Porter une tortue et la remettre à l’eau pour la sauver des vautours
  • Collecter une centaine de bébés tortues dans un panier (comme des œufs de pâques) pour s’assurer qu’elles  atteignent la mer saines et sauves
  • Passer un gué en 4x4 sous les hurlements des singes hurleurs
  • Voir des singes capucins se frotter avec des oranges pour repousser les moustiques
  • Assister à une guerre de territoire entre des singes araignée et des singes capucins
  • Voir des toucans s’envoler et se faire poursuivre par les oiseaux dont ils ont volé les œufs
  • Se faire agresser par un racoon
  • Partager un fou rire avec un perroquet (promis : sans champignons hallucinogènes !)
  • Faire du cheval dans une rivière bleue turquoise
  • Observer une araignée rarissime chasser en projetant sa toile tel un filet
  • Voir des tapirs en liberté, dont un surgir à 2 mètres de nous
  • Effectuer un repli stratégique face à une maman caïman qui s’inquiète pour ses petits
  • Se baigner sur une plage et s’apercevoir après coup qu’il y a un requin qui rôde non loin
  • Voir un paresseux qui descend de son arbre à 2 mètres de nous

… et puis toutes ses espèces d’oiseaux, de reptiles et d’insectes  colorées et biscornues qui n’ont cessé de nous émerveiller tout au long du séjour.

Bref, on ne s’est pas ennuyés pendant ces vacances !

 

16/11 :

Vol Air France direct de Paris CDG à San José-Alajuela

On est récupérés à l’aéroport par le conducteur de la navette, ce qui est très appréciable après un vol aussi long, et conduits à l’hôtel Chez Pierre Détente où nous sommes très bien accueillis par la propriétaire des lieux.

17/11 :

Levé à 5H du matin (décalage horaire oblige), nous attendons en déjeunant notre véhicule (4x4 Jimny)  loué avec l’agence « SOLID » qui arrive à 7h comme demandé. Puis briefing à 7h30… qui a duré jusqu’à 11H30 ! Nous étions 4 groupes avec tous des itinéraires différents donc ça partait dans tous les sens. En tout cas il est déjà trop tard pour partir faire le Poas complètement dans les nuages.

Nous décidons de le faire plus tard lorsque nous reviendrons dans la région et nous nous rabattons sur La Paz Waterfall garden : même si les zoos ne sont pas notre tasse de thé, on ne regrette pas car ça fait une mise en jambe pour la faune costa ricaine. Et puis avoir un toucan sur le bras et chercher les grenouilles dans la serre c’est très sympa.

Par contre entre le temps de faire quelques courses à Alajuela avant de prendre la route et la route (sinueuse) pour aller à La Paz Waterfall il est déjà 14h et nous devons repartir à 16h pour avoir une chance d’arriver à notre hôtel avant la nuit…

Moralité de la journée pour les suivants : Ne pas prévoir grand-chose pour la première journée puisque les après-midi sont courtes et la matinée occupée par le briefing.

Nous arrivons au Bosque de Paz juste à la tombée de la nuit.

18/11 :

Nous avions décidé de passer la matinée et le début d’après-midi dans cette réserve privée pour découvrir tranquillement la forêt Costa-Ricaine.

Le site est très sympa perdu dans la forêt de nuages avec plusieurs sentiers et nous avons pu découvrir de nombreuses bizarreries (végétaux, champignons…) de la forêt. Nous avons également vu beaucoup de colibris, d’insectes et de grenouilles, ainsi que des agoutis et des coatis. Les repas au restaurant sont sympas car il donne sur le point d’eau où se rassemblent les animaux.

Nous partons en début d’après-midi pour l’Arenal et arrivons 3 heures de route plus tard (le GPS indiquait 2h) à l’hôtel Arenal Oasis Lodge à la tombée de la nuit.

19/11 :

L’Arenal Oasis Lodge est très bien avec des logements en bungalows et une salle de bain avec grande baignoire. De plus, il présente l’avantage d’être à l’écart dans la forêt alors que les autres hôtels sont au bord de la route (ce qui est globalement le cas des motels « Cabinas » comme le Erupciones Inn, le Vagabondo ou encore le Catarata ecolodge). Le restaurant de l’hôtel est très bien pour pas trop cher et vous prenez le petit déjeuner avec les oiseaux.

La ville de la Fortuna est très touristique, dans le sens Disneyland à l’américaine : pas trop notre tasse de thé.

Nous avions prévu de faire le Parc national du volcan Arenal mais il pleut et il pleuvra toute la journée donc nous nous sommes rabattus sur les plans B :

Butterfly Conservatory où pour 15$ de jeunes américains en woofing nous apprennent des choses intéressantes sur le cycle de vie des papillons, dans 4 serres reconstituant chacune une zone de forêt différente, et sur les grenouilles. Pas indispensable mais bon plan « pluie ».

Puis nous sommes allés aux sources chaudes Baldi : Heureusement que nous avions pu bénéficier de la réduction toutcostarica pour le package repas+daypass (34$ au lieu de 53) car sinon nous aurions eu le sentiment de nous être fait arnaqués, le repas étant un self-service immonde à l’américaine. Pour les sources, c’est joli et c’est sympa d’être au chaud dans l’eau alors qu’il pleut mais les bassins étaient bondés (samedi…) et toujours ce côté parc d’attraction. En résumé : une activité sympa avec la réduction Toutcostarica mais ne vous imaginez pas un endroit romantique (pour ça il semblerait que le Tabacon soit plus adapté) ni des sources d’eau chaude naturelles (tout le décor est en béton). On a franchement préféré les sources chaudes proches du Rincon.

20/11 :

Départ vers l’Arenal pour arriver à l’ouverture du parc (8h) avant la pluie : balade sur les rochers de lave de la coulée de 1992 et dans la forêt jusqu’à un grand arbre (fromager). La pluie nous rattrape à peine la randonnée finie. Nous n’aurons pas vu ni l’Arenal ni le lac durant ces 2 jours à cause des nuages.

Du coup un peu déçus par cette zone de l’Arenal : Si vous êtes intéressés par les volcans et que vous devez faire un choix, préférez le Rincon de la Vieja et/ou l’Irazu.

Nous partons pour Bijagua en repassant par Tanque pour dormir à la Finca Mai Tei.

Super accueil (francophone) d’Eric et Cécile avec une chambre luxueuse sur leur coin de paradis de 40 ha. Bien meilleur rapport qualité-prix que notre plan initial de la Finca Verde (beaucoup plus rustique et à peine 10$ moins cher).

Ils nous proposent une randonnée de 2h sur leur terrain à travers leur plantation de cacaoyers, la forêt secondaire et la forêt primaire en passant par une cascade… que nous ne pourrons malheureusement pas finir puisque j’ai marché sur un serpent fer-de-lance (terciopelo), qui s’avère être le plus dangereux du Costa Rica, et qu’il nous a ensuite barré férocement le chemin !

Pas de chance pour nous mais si vous prévoyez de séjourner à Bijagua n’hésitez pas à choisir cette finca !

21/11 :

Petit déjeuner très copieux en observant un toucan puis départ pour le parc national du Tenorio pour la randonnée du rio céleste.

Le volcan est toujours invisible sous les nuages mais pas de pluie pour la randonnée et même des rayons de soleil lorsque nous arrivons à la source bleu du Rio Celeste !

Sur le chemin nous apercevons nos premiers singes capucins dans les arbres.

Super randonnée d’environ 3h : ça vaut vraiment le détour par Bijagua, bien plus que l’Arenal si vous recherchez avant tout la nature.

Pour occuper l’après-midi, nous passons tout de même à la finca verde où un day tour est proposé pour 14$/personne. Ça ne casse pas 3 pattes à un canard mais on a bien aimé car nous avions observé pas mal de choses durant les jours précédents et nous avions beaucoup de questions à poser au guide qui nous a tout expliqué, de l’oiseau symbole national du Costa Rica aux stratégies de pollinisation des plantes en passant par les habitudes de paresseux et comment les chercher. Cela a également été l’occasion pour nous d’apercevoir notre premier paresseux ainsi qu’un boa.

22/11 :

Après un autre délicieux petit déjeuner sur la terrasse de la Finca Mai Tei d’où nous avons eu la chance d’apercevoir un genre de martre entre les bananiers ainsi qu’une tortue carnivore, nous partons pour le Rincon de la Vieja en passant par Canalete / Milpas / Aguas Claras / San Jorge.

Cet itinéraire nous fait traverser la campagne en nous offrant de très beaux paysages.

Nous arrivons à notre hôtel, la Hacienda Guachipelin, vers 14h.

Le prix de la chambre comprend l’accès à des sources chaudes qui correspondaient beaucoup plus à ce que nous imaginions que les sources Baldi : Bassins aménagées en bordure d’une rivière et alimentés en eau chaude par une source sortant directement du sol.

Nous avons d’ailleurs pu apercevoir lors de notre baignade un gros basilisk.

A propos de l’hôtel Hacienda Guachipelin : Il s’agit d’un resort à l’américaine comme on ne les aime pas. Bagués dès l’arrivée avec un bracelet que vous devrez garder tout votre séjour (nuit et bains compris), vous bénéficierez d’un accueil garanti condescendant et sans sourire ainsi que du sentiment de faire partie du bétail du ranch au même titre que les chevaux et les taureaux. Bien évidemment le restaurant est hors de prix et quand même mauvais puisque vous serez considérés comme captifs : Sachez tout de même que vous pourrez faire 10 min de voiture pour aller manger dans un soda du village le plus proche (Curibandé).

Les chambres sont correctes mais sombres et quelconques (pour la modique somme de 107$ la nuit) et nous n’avons pas eu d’eau chaude le lendemain matin pour la douche.

Bref, pas notre tasse de thé et à moins que vous soyez prêts à cracher du dollar pour des packages d’activités, préférez une adresse plus simple et moins chère, quitte à faire une demi-heure de route pour aller au Rincon le matin.

23/11 :

L’ouragan OTTO est annoncé et devrait frapper la côte Caraïbe puis traverser tout le Costa Rica. Nous allons devoir renoncer à visiter le parc de Santa Rosa vu sa trajectoire.

Nous entrons tout de même dans le parc du Rincon de la Vieja pour  faire la petite randonnée « Las Pailas » qui permet d’observer l’activité volcanique secondaire.

Sur le chemin, nous avons observés quelques bizarreries de la nature

Nous avons beaucoup aimé même si c’était un peu court à notre goût, mais nous n’avons pas voulu nous lancer sur la Santa Maria Trail pour ne pas se retrouver sous des trombes d’eaux. Nous sommes allés voir la cascade juste à la sortie du parc (10 min de marche) et nous avons pris la route pour Playa del Coco dans la baie de Nicoya.

Arrivé là-bas, un tour au club de plongée Summer Salt où les moniteurs (français) très sympathiques nous informent qu’ils doivent bien évidemment annuler leurs plongées et qu’il vaut mieux revenir samedi…

24/11 :

Journée « perdue » à attendre un ouragan qui ne vient pas et déjoue les prévisions.

Nous avons tout de même visité la ville El Coco qui s’est beaucoup urbanisée à l’américaine, en 3 ans seulement d’après le propriétaire de la Villa del Sol (où nous logeons) qui est installé là depuis 20 ans.

Boutiques, casino, fish spa et autres occupations pour touristes/retraités désœuvrés en voitures de golf bordent la rue principale.

Nous avons préféré la playa Ocotal, juste à côté et plus sauvage (pour combien de temps ?).

De toute manière nous étions là pour la plongée et c’est compromis. Nous restons une deuxième nuit pour passer l’ouragan.

25/11 :

L’ouragan étant terminé et la péninsule de Nicoya ayant été plus épargnée que le reste du pays, route vers Ostionnal en passant par Tamarindo.

Arrivé à Tamarindo, piégés dans les bouchons, nous avons tout le temps de constater que cette ville est une énorme station balnéaire pour gringos : Nous n’avons même pas pu accéder à la playa Langosta car elle est désormais totalement bordée de villas privées ! Cette plage ainsi que celle de Playa Grande sont censés être des sites de ponte des tortues luth mais avec les bruits et éclairages des boites de nuit et des bars de plage plus besoin de se demander pourquoi elles ne viennent plus…

Du coup nous reprenons les bouchons en sens inverse et continuons la route des plages jusqu’à Ostional, un petit village de pêcheurs pour le moment oublié des promoteurs.

Nous logeons au Turtle lodge : chambres simples mais très bon rapport qualité prix, avec un effort d’accueil notable vu le village (une zone salon extérieur sur pilotis pour prendre son petit déjeuner). Prenez le logement entier sur pilotis si vous voulez apprécier un peu plus l’étape.

Nous avons voulu contacter les associations de guide locaux pour aller voir les tortues de nuit mais ils nous ont répondu que, l’arribada étant terminée, ils ne travaillaient plus et que nous pouvions y aller seuls. Ainsi, la « protection de la plage » est très relative puisque n’importe qui peut y accéder sans avoir eu d’informations préalables sur la manière de minimiser son impact (marchez sur la partie mouillée de la plage car les tortues n’y pondent pas), et que de nombreux chiens domestiques s’y promènent et creusent pour déterrer des nids…

Nous allons donc sur la plage pour le coucher de soleil et sommes très impressionnés par l’ambiance de champs de bataille sur la plage avec les milliers de coquilles d’œufs sur le sable et les quelques cadavres de tortues.

Pour information, les guides d’Ostionnal ont une page Facebook que vous pouvez suivre si vous êtes dans le coin et que vous savez qu’une arribada est imminente (environ 1 mois après la précédente en saison), ainsi vous serez informés dès que ça commence. On ne l’a malheureusement découvert qu’après coup (information à donner au briefing ?).

Après avoir mangé au seul restaurant du village (un peu cher mais très bon : on n’a pas eu l’impression de se faire racketer parce qu’il était en situation de monopole), nous avons essayés de retourner sur la plage à la nuit tombée lorsque les quelques tortues retardataires sont supposées venir pondre (vers 21-22h). Nous avions pris une lampe masquée par un tissu rouge mais ça ne fonctionne pas très bien (emportez un papier de babybel ou un filtre rouge d’appareil photo… ou achetez une frontale avec filtre rouge intégré) donc nous préférons retenter notre chance le lendemain pour ne pas aveugler une tortue en plus de l’emmerder pendant qu’elle pond.

26/11 :

Levé 5h et retour sur la plage d’Ostionnal pour le lever du soleil et nous avons la chance d’observer en tout 5 tortues qui viennent de pondre retourner à la mer, épuisées.

Nous tombons également sur le triste spectacle d’une tortue blessée qui montait sur la plage et n’avait pas encore commencé à pondre : les vautours commençaient à la manger vivante au niveau de sa blessure. Nous avons éloigné les vautours en espérant qu’elle ne mette pas trop longtemps à se décider à pondre. Finalement elle rebrousse chemin et nous finissons par aider un américain qui avait décidé de l’aider à retourner à la mer… en espérant qu’elle reviendra pondre le lendemain.

Même en ayant raté l’arribada nous étions content d’avoir fait ce détour.

Nous partons vers Samara, ce qui est l’occasion de passer notre premier gué sérieux… sous les cris des singes hurleurs qui nous attendaient de l’autre côté (nous les avions déjà entendus mais pas encore vus).

La ville de Samara est animée mais nous semble bien moins frelatée que Tamarindo. Nous n’y passons pas la nuit comme prévu initialement et poursuivons un peu plus bas pour un « petit secret de Toutcostarica » (le seul qu’on ait eu au briefing en fait).

Arrivé sur place, si le site est sympathique et l’accueil chaleureux, nous sommes consternés par la cabinas : 35$/pers soit 70$/nuit pour nous deux (sans petit déjeuner… il n’y a pas de petit profit) pour une cabinas très petite mais surtout avec une ouverture sur l’extérieur sans moustiquaire et sans eau chaude. Pas de moustiquaires au lit non plus, pourtant ça ne coûte pas grand-chose…  Nous avons bien évidemment peu dormi… heureusement que l’activité du lendemain débutait à 5h et valait le coup.

27/11 :

Départ 5h du matin pour l’opération « Il faut sauver la tortue Ryan » : Nous arpentons la plage avec le guide pour trouver les petites tortues retardataires dans leur éclosion et les collecter dans des paniers avant qu’elles ne se fassent manger par les vautours, les bernard l’hermite, les jabirus...

En effet, ne pouvant plus bénéficier de l’effet de masse des éclosions ou de la discrétion de la nuit, leurs chances d’atteindre la mer vivantes sont quasi nulles.

Puis nous les relâchons toutes ensemble, à une distance raisonnable de la mer pour qu’elles se musclent et développent leur capacité pulmonaire, tout en maintenant les prédateurs à distance. Ça fera quelques tortues de plus qui atteindrons l’âge adulte… on va dire qu’on a payé notre « crédit tortues » pour notre impact touristique, comme certains font de la compensation carbone.

Au retour sur la plage, des aras rouges sont perchés dans les arbres au-dessus de nous.

Puis nous reprenons la route en direction du Parc Barra Honda où il est possible de faire de la spéléologie : Pas le temps pour nous mais nous tentons tout de même de faire une trail. Il faut savoir que l’accès est très difficile et que nous avons dû parcourir l’intégralité des 2 km entre l’entrée et le parking de début des trails en mode 4x4.

Ce parc peu fréquenté nous as semblé très sauvage. Nous avons vu des singes hurleurs et quelques insectes biscornus. Sans faire les cavernes avec un guide, je ne pense cependant pas que ça vaille le coup d’y faire un détour.

Nous repartons ensuite vers la Hacienda la Pacifica entre Las Canas et Bagaces : hôtel très bien avec un cadre agréable. Les chambres sont reculés dans leur parc (heureusement car proche de l’interamericana), sont très grandes et conçues pour conserver la fraicheur (briques et hauts plafonds). Le restaurant est d’un très bon rapport qualité prix.

28/11 :

Départ pour le Parc national de Palo Verde : Après la guérite des rangers, il y a environ 12 km de piste où l’on peut observer des oiseaux et d’autres animaux (une famille de coatis qui traversait, dans notre cas), avant d’atteindre l’embarcadère pour le trajet en bateau sur le Tempisque avec un guide. Beaucoup d’oiseaux à voir, plusieurs espèces d’iguanes, des singes hurleurs et bien sûr des crocodiles.

Nous avons tenté de faire une trail (la plus courte) après le bateau mais nous nous sommes fait dévorer en 5 minutes par les moustiques malgré 2 anti-moustiques différents (huiles essentielles et un plus classique) tout aussi inefficaces l’un que l’autre !

Nous avons tout de même atteint un mirador où la vue était grandiose.

Vraiment une belle journée, on est très content d’avoir fait ce parc.

29/11 :

Départ pour Monteverde en passant par Las Juntas : Une fois l’interamericana quittée, la montée dans les montagnes offre de très beaux paysages.

Arrivée à Monteverde vers 11h, nous allons directement à la Selvatura pour remplir notre après-midi.

Nous optons pour les ponts suspendus et pour la visite de l’insectarium. Du coup, ils nous offrent l’accès au jardin des colibris : Nous y sommes allés, rien de plus que partout ailleurs donc c’est toujours sympa de les regarder butiner mais ça ne vaut pas le coup de payer pour ça.

Pour les ponts suspendus : 2 des 8 ponts sont particulièrement impressionnants et offrent de belles vues sur la forêt et la canopée. Nous ne verrons cependant aucun animal et peu d’oiseaux, et notre guide du lendemain nous a confirmé que cette partie de la forêt n’était pas propice aux observations.

La collection d’insecte n’était pas très intéressante : On est obligé de payer 15$ pour avoir une visite guidée alors que la collection est visiblement faite pour des gens qui ont envie de lire les explications…mais on ne peut pas rester dans la galerie une fois le speech du guide terminé. Il s’agit uniquement de tableaux avec des insectes épinglés, et on apprend plus de choses avec un reportage du National Geographic. (Nous apprendrons bien plus de choses en faisant le Night tour avec la Bug Lady à Bahia Drake).

En résumé : Si vous ne comptez pas faire les ziplines, vous pouvez faire l’impasse sur la Selvatura sans grands regrets (et au bénéfice de votre porte-monnaie).

Nous arrivons ensuite à notre logement Paris Confort à Santa Elena : Très bon accueil et chambre à thème très confortable, avec petit déjeuner copieux. Excellent rapport qualité prix. Nous aurions voulu y rester une nuit de plus s’il y avait eu de la disponibilité.

30/11 :

Lever tôt pour être à l’ouverture de la Curi-Cancha Reserve où nous avons rendez-vous avec un guide (Melvin) que la gérante de Paris Confort nous a conseillée.

Notre meilleur souvenir de parc naturel ! Une matinée pleine de rebondissements : Oiseaux rares, Capucins qui se frottent avec des oranges pour éloigner les moustiques, puis course poursuite des capucins par les singes araignées, Coati qui descend de l'arbre sous notre nez et serpent qui digère sur sa branche.

Après-midi visite d'une plantation de café (Café de Monteverde - Life) : Franchement déçus car le guide brode pour faire durer en nous parlant de leurs poules, leur bouc et leur potager, et quand enfin il nous annonce que l’on va participer à chaque étape de la production du café, on cueille quelques grains dans un panier, on tourne un manivelle pour et ensuite on reprend une visite purement explicative où l’on ne verra même pas la torréfaction. Quant à la dégustation, elle s’est limitée à gouter leurs 5 types de cafés, qui se différencient uniquement par le séchage et la durée de torréfaction (ne comptez pas gouter la différence entre les variétés de café), et à dire qui préfère quoi.

Bref, non seulement 30$/p jetés à la poubelle mais également une après-midi de gâchées. Préférez vraisemblablement le tour qui inclut pour le même prix la fabrication du café, du chocolat et du sirop de canne (Don Juan je crois), car il n’y a aucun gain qualitatif à prendre un tour spécialisé café (en tout cas à Monteverde).

Soirée Night tour (Wild life refuge Monteverde) : Ce tour est une usine (je ne sais pas pour les autres) car si nous étions 6 dans notre groupe, certains étaient jusqu’à 10 (autour d’un insecte ou d’une grenouille de quelques mm, je vous laisse imaginer) ! Le guide était condescendant et nous récitait des banalités… bref nous ne vous conseillons pas ce tour.

Par contre, nous avons tout de même vu pas mal d’animaux donc ça vaut vraiment le coup de faire au moins un night tour : Phasmes, tarentule, oiseaux qui dorment, kinkajou, opossum...et toujours plein de serpent.

01/12 :

Nous quittons Sant Elena en passant cette fois-ci par la 606, puis par Tarcoles, un arrêt rapide à Carrara pour manger mais nous décidons de ne pas le faire finalement pour rejoindre Quepos directement et ainsi gagner un jour sur notre planning. En passant, nous nous arrêtons sur quelques plages mais le temps est maussade.

Nous avions prévu de dormir au Kayak lodge indiqué dans la liste Toutcostarica pour faire du kayak dans la mangrove et y dormir mais le numéro n’est plus attribué (pourtant le même sur leur site internet). Nous allons sur place tout de même car c’est sur notre route mais c’est effectivement totalement fermé.

Arrêt dans un Soda avec le Wifi pour chercher un plan B abordable et on s’aperçoit que Quepos/Manuel Antonio est excessivement cher si on ne veut pas dormir dans un backpacker. Nous dégotons une chambre très petite à 70$ mais nous décidons de ne rester qu’une nuit au lieu des 2 prévues. Nous ne comprenons pas ces niveaux de prix alors que beaucoup d’hôtels étaient quasiment vides à cause de la météo déplorable des derniers jours.

02/12 :

Départ pour être au Parc Manuel Antonio à 7h30. Sur la route, des rabatteurs nous font des grands signes pour qu’on se gare sur leur parking payant. Connaissant l’arnaque, nous poursuivons jusqu’au parking le plus proche où le tarif est plus abordable (1000 colonnes).

On se fait tout de même alpaguer dès la sortie du véhicule par un gars qui veut nous vendre un tour avec un guide : A priori c’est le même prix qu’au Curi-Cancha mais on comprend vite qu’en fait on sera 8 dans le groupe et qu’en plus la visite a déjà commencée on devra les rattraper en cours de route. On demande à récupérer notre argent et décidons finalement de faire le parc sans guide.

Arrivés devant l’entrée du parc, il y a déjà la queue, et on comprend que même en cette saison il y a beaucoup de groupes avec des guide et qu’en plus c’est inutile dans ce parc tant les animaux sont peu farouches, habitués aux nombreux visiteurs. On verra donc très bien par nous-même des paresseux (dont une mère avec son petit), des singes écureuils, et évidemment des ratons laveurs et des singes capucins, qui quémandent de la nourriture auprès des touristes.

A ce sujet, méfiez-vous comme de la peste des ratons laveurs qui peuvent être particulièrement agressifs et essaieront de mordre si vous essayez de récupérer votre sac dans lequel ils ont décidé de farfouiller ! Ceux avec un collier ont été tagués par les rangers car identifiés comme les plus agressifs. N’emportez aucune nourriture, pas même des fruits, si vous pensez poser votre sac sur la plage ! (Ajouter cette information au briefing d’arrivée serait vraiment appréciable vu que la majorité des gens passent à Manuel Antonio).

C’est pourtant tentant de passer la fin de matinée et le début d’après-midi sur une des magnifiques plages du parc après avoir arpenté les sentiers.

Un parc qu’on ne regrette pas d’avoir fait, malgré son côté hyper-touristique qui fait que les animaux ne sont plus si sauvages que ça (quasiment un zoo sans barreaux).

Nous partons dans la foulée vers Ojochal pour continuer notre descente vers le sud de la côte pacifique.

Nous logeons là-bas  l’hôtel Diquis del Sur où nous avons pris un bungalow simple mais confortable et fonctionnel. Bon accueil et pas cher. La partie commune et la piscine sont un cadre agréable et on a pu y observer des toucans et des singes capucins. Ah, et ils ont un perroquet qui a oublié de voler ! (Ça vous rappelle quelque chose ? ;-).

03/12 :

Fortes pluies, et on nous explique que ça fait des jours qu’il pleut sur la côte pacifique Sud. Des retombées de l’ouragan Otto à priori. Nous pensions être passés entre les gouttes en ne perdant qu’une journée mais il semble que l’on va devoir en tenir compte pour les prochaines étapes.

Journée à se reposer et ajuster notre programme : Plus question de passer par le guet pour atteindre Bahia Drake, la gérante de l’hôtel nous ayant montré la photo du 4x4 d’une touriste qui a été emporté en tentant de traverser… ce qui n’est pas couvert par les assurances évidemment. Ca refroidit c’est le moins qu’on puisse dire.

On nous explique également qu’il est inutile d’aller à Isla del Caño car la visibilité y est quasi nulle avec les pluies qui sont tombées.

Nous étions venu à Ojochal pour le Parc Marino Balena mais en fait ce n’est pas vraiment un parc et il n’y a donc pas forcément grand-chose à y faire. Cette ville reste toutefois une étape avant Sierpe bien plus agréable pour y séjourner que Sierpe elle-même.

04/12 :

Départ pour Sierpe afin de prendre le bateau navette pour Bahia Drake de 11h30. Notre GPS nous perd dans les plantations de palmiers mais nous avons de l’avance.

Arrivés à l’embarcadère, on nous demande notre hôtel et on nous présente notre capitaine. Pour la traversée, les bagages sont relativement bien protégés dans la mini soute du bateau, mais le risque d’être soi-même mouillé est fort. De toute façon, à l’arrivée, pas de débarcadère, donc il faut débarquer sur la plage en sautant dans l’eau. Prévoir donc des chaussures de plage, un short, et un bon k-way pour la traversée.

Le problème réside dans le passage de l’embouchure du fleuve, l’interface entre la mangrove et la mer : De grosses vagues à passer à fond avec de gros creux. Notre capitaine a très bien géré mais s’il se loupe dans les accélérations et freinages, le bateau se plante dans une vague et tout le monde finit trempé.

Le débarquement dans l’eau se passe très bien avec des gens des hôtels qui viennent vous chercher et qui aident à décharger les bagages.

Nous voilà installé au Cabinas Murillo : Propres, en bois, balcon avec vu sur la baie, eau chaude (ce n’est pas le cas de toutes la cabinas ici !), une cuisine à disposition des clients, et pas chères ! On est vraiment contents !

Par contre on nous explique que les tours vers le Corcovado pour la station Sirena sont fermés, seuls ceux pour la station San pedrillo sont ouverts, mais ça ne vaut pas le coup car c’est un mélange de forêt primaire et secondaire et on n’y voit les même animaux qu’ailleurs mais pour beaucoup plus cher.

De même, le plankton tour (la mer est bioluminescente) est annulé car on n’y verrait rien.

Nous apprécions le professionnalisme de Pacheco Tour qui nous a vraiment parlé franchement alors que certains opérateurs continuaient à vendre leurs tours en sachant qu’ils seraient foireux.

Nous nous inscrivons pour le floating tour de Pacheco pour 8h le lendemain.

05/12 :

Floating tour annulé à cause des pluies torrentielles de la nuit. Plankton tour également.

Journée à se reposer et à attendre des nouvelles pour l’ouverture de la Sirena station.

On nous explique qu’en fait des volontaires de la ville sont allé dégager les chemins à coups de tronçonneuses mais que les gardes ne veulent pas rouvrir parce qu’il n’y avait pas l’eau courante à leur station.

Une autre équipe de volontaires de la ville est donc partie pour réparer l’eau du poste de garde et a terminé ce WE. Mais ils ne veulent pas ré-ouvrir pour autant, ils attendent que la décision vienne de « quelqu’un » à San José.

06/12 :

On nous confirme que l’excursion à Sirena Station sera possible le lendemain, donc nous étendons notre séjour d’une nuit et nous devrons enchainer l’expédition au Corcovado et le retour à Sierpe.

Le matin, randonnée à cheval (demandez des bottes en caoutchouc  car vous passerez peut-être des gués profonds !) : Très belle randonnée de 3h, l’eau de la rivière est quasiment aussi bleue que celle du rio céleste.

En soirée, night tour avec la bug lady de 7h30 à 10h : Un de nos meilleurs souvenirs au Costa-Rica ! Une scientifique et son compagnon photographe qui étudient la vie nocturne du Costa-Rica depuis des années et proposent quelques night tour par semaine pour partager leurs connaissances. Vraiment fascinant et bien au-dessus des explications bateau des autres tours que l’on a pu faire : Dernières découvertes sur les relations symbiotiques entre algues, champignons et insectes dans la fourrure des paresseux, stratégies de prédation de différentes espèces d’araignées et scorpions, mœurs des grenouilles et crapauds, champignons bioluminescents… bref on n’a pas vu le temps passer et leur fonctionnement bien rôdé (l’un explique pendant que l’autre part en éclaireur chercher quelque chose de notable) fait qu’il n’y a eu aucun temps mort.

Après le tour, ils vous envoient un mail avec des photos de ce qui a été vu dans la soirée avec lien vers des articles ou vidéos expliquant encore davantage les bizarreries de la nature.

A faire sans hésiter ! Vous ne regarderez plus les araignées de la même manière.

Autre point notable : Le rendez-vous pour ce tour étant à l’hôtel Jinetes Osa Inn, cela nous a permis de constater qu’il y a 2 Bahia Drake, séparés par un pont : Le Bahia Drake des backpackers où nous étions, et où il faut débarquer dans la mer (partie gauche de la baie), et le Bahia Drake des Lodges, avec ponton pour débarquer au sec et bars sympas pour boire un verre de vin (partie droite de la baie) ! Evidemment le prix des hôtels n’est pas le même mais c’est mieux de le savoir pour avoir le choix !

 07/12 :

Levé 5h pour un départ 6h en bateau vers le Corcovado, direction Sirena station. 1 bonne heure de bateau et encore un débarquement les pieds dans l’eau plus tard, nous voici sur la plage.

Beaucoup de groupes, qui débarquent peu ou prou en même temps, donc on a du trainer un peu pour attendre que les autres groupes avancent.

C’est le seul parc où nous verrons les 4 espèces de singe du Costa Rica dans la même matinée, dont un bébé singe araignée. Enormément de toucans (mais tous de la même espèce) et pas mal d’oiseaux (trogons, aigles, hérons, pic-vert…) même si le tour est plus axé sur les gros animaux.

Nous avons également eu la chance de voir 2 tapirs (d’après les guides, environ 1 chance sur 10 d’en voir un à cette saison) dont un qui a surgit à 3 mètres de nous ! On le cherchait et c’est lui qui nous a trouvés ! On était donc très contents car c’est un des seuls parcs au monde où on peut en voir à l’état sauvage.

On a ensuite enchainé le bateau de retour vers Drake avec la navette vers Sierpe (c’est possible mais il faut le préciser aux guides et aux pilotes pour qu’ils se coordonnent avec les bateaux).

Nuit à Palmar Norte à l’hôtel El Teca : Bon rapport qualité prix mais pas d’eau chaude malheureusement.

08/12 :

Journée de route pour remonter vers la vallée centrale : Sierpe-Cartago en passant par le village principal des Borucas.

La route dans les montagnes est fastidieuse avec un Jimny (difficile de doubler les poids lourds en côte sans reprise) mais très belle. Repas de midi dans un restaurant routier à 3100m d’altitude (pas plus de 10°C) mais où il y avait quand même des colibris ! La nourriture était 2 fois moins chère qu’ailleurs ce qui laisse penser que les prix pratiqués dans les zones touristiques sont vraiment disproportionnés par rapport au niveau de vie réel de la plupart des gens.

Quant au village Boruca, on appréhendait un peu (sachant comment c’est dans certaines réserves indiennes des USA et pour les indiens en Guyane notamment) mais on est finalement contents d’avoir fait le détour : Ils sont organisés en coopératives d’artisans qui veulent vivre de leur art, vivant et finalement moderne puisqu’ils se sont réappropriés des traditions sur le point d’être oubliées (sous l’impulsion d’un groupe de femmes) et les ont remis au goût du jour (et des touristes).

Un musé communautaire qui se faite en 5 minutes top chrono (work in progress) mais qui est surtout un prétexte pour exposer les créations des différents ateliers du village.

Très accueillants sans être pressants, il est possible de visiter chaque atelier simplement pour regarder leurs créations et puis de revenir après si vous voulez acheter un masque.

Chaque masque est un peu unique (même si des motifs sont récurrents) et on voit très vite ceux qui font des masques sur l’inspiration du moment et ceux qui font des masques en fonction de ce qu’ils pensent que veulent les touristes.

Ici au moins la totalité de l’argent va aux coopératives d’artisans (alors que ça doit être 40% maxi pour les masques achetés dans les galeries d’après les prix qu’on y a vu) et on est sûr que ce n’est pas du made in china.

Souvenir encombrant certes mais au moins c’est léger : le bois est du balsa.

Nous dormons à l’hôtel Grandpas Irazu : Bungalow jolis, lit confortable… mais encore une fois pas vraiment d’eau chaude (et à cette altitude, on a vraiment envie d’eau chaude, pas à 20°C).

09/12 :

Départ pour le volcan Irazu : La montée est aussi ardue que la route de la veille mais il n’y en a que pour 45 min depuis l’hôtel.

Le temps est exécrable au départ de l’hôtel et on s’était résignés à ne pas voir grand-chose mais en montant on passe au-dessus des nuages et le temps est finalement magnifique.

Le site vaut le détour même s’il n’y a pas de chemins de randonnée : on a trouvé les paysages volcaniques impressionnants et la vue sur les alentours est époustouflante.

Par contre, le cheminement des barrières ne permet pas de voir le fond du cratère principal, ce qui est un peu frustrant : Une tour mirador en bois serait un ajout utile. Encore une fois, on a l’impression de payer 15$ sans qu’il n’y ait vraiment de service associé.

A savoir : Cela fait plusieurs années qu’il n’y a plus de lac acide au fond du cratère, contrairement à ce que laissent penser les photos que l’on trouve partout sur internet et sur les brochures touristiques (un peu comme celles qui montrent de la lave sur l’Arenal…sic) !

On se console avec le lac du cratère secondaire, le paysage de cendres, la mer de nuages qui nous entoure… et le Turrialba qui est rentré en éruption alors que nous allions partir ! (Nous le cherchions en vain à l’horizon jusqu’à ce qu’on aperçoive une colonne de fumée noire s’élever).

Pour ceux qui comme nous avaient entendus parler d’un musée de la vulcanologie, sachez qu’il n’a rien à voir avec le parc national. Nous n’avons d’ailleurs pas pu y aller car fermé.

Nous filons ensuite vers la côte caraïbe en voulant passer par Guayapo : Impossible car l’un des chemins est très mal indiqué (les panneaux de direction ne sont pas aux embranchements des routes…) et l’autre était bloqué par des travaux (pas de panneaux à l’entrée de la route pour prévenir de ne pas la prendre, ils préfèrent créer un bouchon avec camions et ambulances). Bref, on a perdu 1h30 pour rien, mais on arrive quand même à 17h15 à destination, donc en temps normal il doit être possible de faire Guayapo sur la route et arriver avant la nuit.

Nous dormons au Coco Loco Lodge : Dans la ville mais assez excentré pour être au calme, très bon rapport qualité-prix. Un hamac sur le balcon, ce qui est exactement ce dont nous avons envie à ce stade du voyage.

10-12/12 :

Période de farniente avant la fin du voyage, pour se poser, prendre un peu de recul (et écrire ce compte-rendu).

Nous avons tout de même visités le parc de Cahuita. A savoir : L’entrée côté Playa blanca (dans Cahuita même) est certes à donation libre, mais elle implique aussi de traverser 2 gués à pied.

Cependant, même en restant entre l’entrée et le premier gué, nous avons vu pas mal d’animaux : Pic-vert, singes hurleurs, un serpent, un paresseux à 2 doigts et 1 paresseux à 3 doigts qui est descendu puis remonté à son arbre juste devant nous !

Nous avons également fait le tour de Chocorart : C’est le responsable de l’exploitation (un suisse), qui assure directement la visite, et nous montre chaque étape de la production du chocolat, ici artisanale, avec une dégustation à chaque étape ou presque. Droit au but et intéressant mais surtout délicieux ! Pas indispensable mais on n’a pas regretté de l’avoir fait contrairement au cofee tour.

Par contre impossible de faire du snorkeling sur les récifs à proximité des plages lors de notre séjour tant la mer est agitée. De plus, lors d’une sortie à Punta Uva, nous avons aperçus un requin en maraude sur le récif en face de la plage (trop gros pour un requin de récif. Peut-être un des requins bouledogue qui viennent se reproduire sur ces côtes?) donc ça nous a un peu refroidis…

Et oui ça bougeait (donc pas un bout de bois), et pas comme un dauphin ni un poisson-lune.

13/12 :

Route de Puerto Viejo de Talamanca vers Alajuela où nous dormons chez Pierre Ville.

Gros bouchons en arrivant à Alajuela alors qu’il était 2h de l’après-midi…

14/12 :

Jour du départ, mais l’avion partant à 20h, nous avons la journée pour retenter le Poas que nous n’avions pu faire en début de séjour.

Manque de chance, en arrivant en haut, le garde nous annonce qu’on ne verra rien aujurd’hui… On fait donc demi-tour, d’autant plus qu’il nous a également annoncé le prix d’entrée de 15$/p, alors qu’il est indiqué 10$/p sur leur site internet, or, nous n’avons plus que 20$ sur nous de toute manière.

Nous ne verrons donc pas le Poas.

Le budget :

On boucle le budget à 3 270€/pers tout compris, sauf les souvenirs (détail ci-dessous).

Les logements nous ont coûtés en moyenne 63$/nuit.

Nous avons dépensé en moyenne 18$ par personne et par jour pour les repas et courses diverses.

Nous avons parcouru 2570 km, et consommés 180 Litres d’essence, soit une moyenne réelle de 7L/100km pour le 4x4 Jimny (à priori représentative puisque nous avons parcouru un peu toutes les zones du pays).

 

(Les prix des hôtels incluent les Petits déjeuners)

 

Quelques points divers :

Les GPS de tous les loueurs ont les destinations touristiques principales programmées puisqu’il n’y a pas d’adresse au Costa Rica. Ce n’est donc pas un service spécifique à certains opérateurs, c’est la norme.

Par contre, ils ne sont pas toujours fiables ni à jour (routes qu’il ne connait pas, voire indique des rues à contresens…), donc l’ajout d’une carte routière est indispensable pour avoir un regard critique sur le trajet que fait prendre le GPS. La carte CostaRicaGuide que nous avions est sans hésitation le meilleur investissement qu’on ait fait sur ce voyage.

Les prix évoluent à la hausse en permanence : On regarde les prix d’entrée des parcs il y a 1 mois pour notre budget et on s’aperçoit qu’ils ont déjà augmentés quand on arrive sur place. D’après les prix indiqués sur le blog d’un voyageur en 2011, l’augmentation pour les parcs a été de 60% entre 2011 et 2016.

C’est valable également pour la nourriture où les prix des plats typiques (casado, arroz con pollo…) ont beaucoup augmentés dans les zones touristiques, même dans les petits Soda. Ce sont d’ailleurs les prix de ces plats simples et que l’on retrouve partout qui nous permettait d’évaluer si on allait se faire allumer ou non juste en regardant la carte avant de s’assoir à table.

Pour les activités touristiques, la tradition de coopérative joue à plein puisque, même s’ils sont en concurrence, les différents opérateurs ont des ententes sur les prix comme nous avons pu en avoir la confirmation au moins à Monteverde et Bahia Drake.

Même si globalement l’accueil a été bon, dès que la manne touristique devient conséquente, le Costa-Rica n’est pas très différent des autres pays : On se sent vite pris pour des vaches à lait par les professionnels du secteur. C’est d’autant plus flagrant pour les français puisque le tourisme au Costa-Rica est très orienté vers les américains habitués au « all-inclusive » et on se retrouve souvent avec des packages hors de prix sans savoir ce qu’on achète (le « repas inclus » est rarement une bonne affaire et le transport depuis l’hôtel inutile quand on a une voiture). Bref les ticos sont globalement sympas (on nous a aidé spontanément plusieurs fois) mais ceux qui vivent du tourisme ont tendance à l’être un peu moins. Et comme partout, mieux vaut avoir une galère à la campagne qu’en ville.

 

Pour faire des économies :

Le taux de conversion utilisé couramment là-bas n’est pas forcément le taux réel, et il peut donc être plus favorable de payer en colonnes qu’en dollars : Les 2 monnaies sont acceptées partout, même pour les activités. De plus, les distributeurs ne donnent pas tous des dollars.

Pour négocier les prix, vous pouvez toujours faire comme si vous alliez payer par carte et demander s’il y a une réduction pour les paiements en cash : Vous obtiendrez généralement au moins 10% (20% exceptionnellement). Ils économisent ainsi les frais bancaires (et les impôts en faisant un peu de black sans doute).

Pour la nourriture, restaurant le soir et sandwich le midi pour faire les parcs : de 150 à 1000 colonnes selon les villes dans les magasins de la chaine Musmanni.

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Commentaire de Adeline & Jeremie le 23 décembre 2016 à 16:07

Bonjour,

Nous on a trouvé que le site de l'Irazu était ce qui ressemblait le plus à un site volcanique (bien plus impressionnant que l'Arenal) même s'il n'est pas actif et qu'il faut savoir qu'il n'y a plus le lac acide dans le cratère principal (mais un beau lac dans le cratère secondaire) : Jugez par vous même sur nos photos du site dans la version pdf du compte-rendu. En plus, ça se fait sur la matinée donc dommage de s'en priver à mon avis.

En 3 semaines votre parcours se fait largement : Nous en pratique on a fait le notre (beaucoup plus chargé que le vôtre) en 3 semaines et la dernière semaine c'était la côte Caraïbes donc vous pouvez prévoir d'autres arrêts : Monteverde notamment, et entre le Tenorio et Samara vous pouvez ajouter Rincon de la Vieja (avec les sources chaudes) et/ou Palo Verde. Après je ne sais pas ce que vous souhaitez faire comme type de voyage : Nous c'était très tourné parcs naturels et volcans.

Si vous prévoyez de vous arrêter pour dormir à Tarcolès je vous le déconseille : ça se fait juste en passant en voiture mais il n'y a rien du tout là bas à part les crocodiles.

Sierpe pareil si vous n'allez pas à Bahia Drake il n'y a pas grand chose à y voir.

Joyeux Noël.

Commentaire de ALLARD Gilbert et Eliane le 23 décembre 2016 à 8:50

Nous partons le 11 janvier. Voici notre parcours : Poas - Fortuna - Arénal - Tenorio - Samara - Bac de Paquera - Tarcolès - Quepos - Puerto jimenez - Sierpe et remontée par Boruca - San Gérardo de Dota Carthago - Irazu. Les commentaires sur Irazu ne sont pas toujours bons, qu'en pensez-vous ? Quels conseils ? et surtout quels sites à ne pas rater. Merci et Joyeux Noël.

Commentaire de ALLARD Gilbert et Eliane le 23 décembre 2016 à 8:47

Super votre blog. Nous partons le 11 janvier avec un autre couple. Le volcan Irazu n'a pas l'air d'enchanter beaucoup de personnes, que vous nous conseillez vous de faire. Faut-il l'enlever  de notre parcours. Nous partons trois semaines. On n'ira pas à l'Est. Quels sont les sites à ne pas manquer ? Notre parcours : Poas Fortuna Tenorio, Samara bac de paquera, Tarcolès Quepos, Puerto Jimenez, Sierpe et retour par San Gérardo de Dota et Cartago puis Irazu. Merci pour vos conseils. Joyeux Noël

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