Tout Costa Rica BLOG

Itinéraires au Costa rica. Préparer son voyage grâce à 1500 expériences vécues.

Trois semaines hors des sentiers trop battus, fin janvier / début février 2018

Bonjour,

Ce blog, ainsi que le forum, m’ont  beaucoup aidé pour commencer à comprendre ce qu’est le Costa Rica, pour préparer ce premier voyage dans ce pays dont j'ignorais tout, puis à le construire en faisant les bons choix.  Je n’ai vraiment pas regretté d’y voir passé beaucoup de temps.  Ça valait le coup ! A mon tour de partager avec vous des informations qui vous seront peut être utiles.

D’abord quelques réflexions et conseils généraux :

Arrivée : la solution la plus simple est de prévoir un transfert avec le shuttle de l’hotel.  SInon prenez un taxi rouge avec taximètre ( trois fois moins cher que les vans).

Briefing TCR sympa, mais un peu trop long. Après un moment, on sent que tout le monde n'a qu'une envie: partir à la découverte du pays. Peut-être les infos de base pratiques ( que l’on connait déjà pour la plupart si l’on a bien préparé son voyage avec le blog et le forum  - mais pas toutes : par exemple avoir le réflexe de ne jamais se garer ou s’endormir sous un cocotier, faire attention où l’on stationne sous peine de se faire démonter sa plaque d’immatriculation qu’il faut ensuite aller récupérer contre une somme conséquente, … ) pourraient-elles être synthétisées sur un petit document aide-mémoire, ce qui permettrait de consacrer un peu plus de temps aux conseils et suggestions liées aux programmes  de chacun?

Carte TCR : tous les adhérents du réseau jouent bien le jeu et appliquent les réductions quand on leur présente la carte ( une seule exception à l’hotel Vista las Islas de Paquera, qui nous avait présenté d’emblée son offre de prix comme discountée par rapport à un tarif de base hypothétique qui n’apparait jamais nulle part, et qui s’est ensuite servi  de cet argument pour refuser d’appliquer la réduction TCR ).

Argent : C’est le pays du cash. Pas besoin de s’embarrasser de plusieurs devises. Vous pouvez venir tout simplement avec des euros dans les poches, que vous changerez en colonnes dans les banques, et qui vous permettront de tout payer. Quand les prix étaient affichés en dollars, on nous les a partout convertis au même taux (celui pratiqué par les banques ), voire mieux. On peut aussi retirer très facilement des devises dans les nombreux distributeurs ( sauf à Drake ). Les retraits dans les banques sont plafonnés à 500 euros par jour et par personne. On y fait souvent un peu la queue, en jouant aux chaises musicales avec les costaricains, ce qui est une expérience intéressante, parmi d’autres, des usages locaux.

Hébergement : Nous avons constaté que la sélection de Pierre permet de trouver de super lieux, qui ne sont jamais des hôtels lambda, mais souvent des endroits avec du caractère, avec une personnalité, dans de beaux environnements, animés par d’accueillants propriétaires, et qui restent pour l’essentiel financièrement abordables. Réservez en direct, plutôt que par Booking.

Déplacements : un bon 4x4 est vraiment nécessaire, surtout si vous vous voulez sortir des sentiers battus.  Ne louez pas le moins cher : la différence de confort quand on fait plusieurs heures de piste justifie la différence de prix, pas si importante. Votre dos et vos oreilles apprécieront. Les temps de trajet que l’on trouve en cherchant sur le blog et surtout sur le forum sont très fiables. Pensez à faire de l’essence quand il y a une station, parce que ce n’est pas le cas partout. Les routes ne sont pas toujours  fléchées, les noms des villages ne sont souvent pas indiqués. Outre le GPS de la voiture ( un Garmin pas toujours performant ), charger les cartes de Maps.me ou Google Maps hors connexion sur un ordiphone, et savoir lire une carte routière permet de toujours arriver à bon port. Pierre prône les déplacements l’après-midi et les activités le matin. Mais, dans un programme  un peu détendu,  les déplacements du matin permettent  de profiter davantage de certaines étapes, en arrivant tôt et en étant plus cool.

Activités : certes elles sont souvent chères. Mais il faut savoir que 1 / parfois cela vaut vraiment le coup ( et le coût ) , et  2 / on peut aussi faire plein de belles choses par soi-même, si l’on sait s’affranchir de ce que les guides énoncent, et partir un ( tout petit ) peu à l’aventure.

Météo : le changement climatique frappe ici comme partout dans le monde. Les fins ou début de saisons peuvent être un peu décalées dans le temps. Donc prévoir ( à notre saison en tous cas ), de la pluie possible dans le Nord et l’Est ( mais la forêt n’en est que plus belle et plus vivante ). Et en plus il peut y avoir des micro-micro climats ( par exemple 1 mètre de pluie de plus par an au Nord de Bijagua qu’au Sud, trois kilomètres plus loin ).

Vêtements : Tout le monde est très décontracté.  Pas besoin d’une garde-robe étoffée. Le climat est presque partout humide, chaud, et moite. Les vêtements de pluie peuvent être très utiles (quand on me dit qu'il pleut beaucoup en Bretagne, je rigole), d'autant plus que rien ne sèche une fois mouillé si le soleil ne montre pas suffisamment son nez ( et même ce qui est sec s'humidifie ! ).  A plusieurs reprises, après de bonnes saucées, nous avons été bien contents d'avoir un petit cachemire 2 fils sous la main :-). En cette période de l’année, les chaussures de type Pataugas ( pas trop lourdes, bonnes semelles, toile légère, qui sèche vite ) sont idéales. Les sandales aquatiques peuvent être aussi bien adaptées à certaines situations.

Jumelles : Elles vous seront plus indispensables qu'un appareil photo !  N’oubliez pas les vôtres, débrouillez-vous, empruntez-en à vos amis, ayez-en si possible une paire pour chacun, vous en profiterez à chaque instant.

Moustiques : alors là, tranquilles. Ma moitié, qui est habituée à se faire dévorer à ma place dans toutes sortes de pays, n’a presque pas été appréciée des bébêtes locales. Le minimum de précautions de bon sens suffit. Nous avons même pu nous balader en forêt sans repellent, et même la nuit !

Repas  : on nous avait tellement prévenus  que l’on mange mal au Costa Rica que nous avons été agréablement surpris. On n'est pas obligé de manger des haricots et du riz à tous les repas. On peut y varier les plaisirs, à des prix souvent très raisonnables. Et aussi en profiter pour faire une cure de délicieux ananas.

Départ : s’il vous reste des devises, changez-les avant d’aller l’aéroport. Comme prévient Pierre, là bas le bureau de change est aux mains d’Al Capone.

 

Bon, je rentre  maintenant dans le vif du sujet !

Notre objectif : Doucement, pas trop vite : trois semaines variées, sans stress, qui nous permettent de découvrir certaines facettes du Costa Rica, sans chercher à tout en voir, et aussi de prendre notre temps, parfois le temps de ne rien faire, de nous reposer ... Nous sommes revenus enchantés, et que nous savons maintenant que nous pourrons y faire d’autres voyages différents.

Nous avons voulu composer une variété de paysages et d’activités, davantage axées flore et faune que plage, associant l’intérieur du pays et la proximité de la mer, en évitant les zones de trop forte fréquentation, où nous craignions de trouver trop d’organisation, trop d’hôtels, trop de monde.

 

Etape I / Tortuguero (Une demi-journée pour y aller depuis San Jose, une après-midi, une journée et deux nuits sur place ) : On était un peu hésitants, mais on a vraiment beaucoup aimé ! l’arrivée en bateau, la forêt amazonienne, les canaux qui permettent d’y pénétrer, bordés d’immenses arbres majestueux, une faune abondant et diversifiée …

Vouloir rejoindre Tortuguero pas le bateau de 13h si on arrive au CR la veille au soir est un peu illusoire. Outre le briefing de TCR, prendre en charge la voiture, changer un peu d'argent, acheter trois bricoles (eau, carte Sim,.. ) peut pendre du temps (longues queues dans les banques). Et ensuite la route risque de se faire en grande partie au cul de gros camions sur des routes à 2 voies. Et si la pluie s'en mêle... Le trajet d’Alajuela à La Pavona est sans grand intérêt : 3h15 en la jouant un peu Fangio sur la dernière partie (piste sans camions) / Sinon comptez au moins 3h30. Et ne soyez pas stressés : les bateaux partent en général après l’horaire annoncé par TCR.

Le trajet en pirogue La Pavona / Tortuguero par les canaux prend de 40 minutes à 1h selon le courant. Très dépaysant !

Accueil au débarcadère par une envoyée du Dom Quichotte (Hébergement sans petit dej, parfait pour l’usage visé, avant tout nocturne : simple, sans chichi, peu onéreux, bien tenu par Gilles , son propriétaire taciturne, et qui permet d’observer la vie au cœur du village, contrairement aux lodges situés à l'écart). Puis Jessica (Tortuguero Tours ) , la guide pleine d’entrain que nous avions réservée ( hollandaise francophone) vient nous voir pour nous donner quelques explications sur le programme, et des conseils sur le village, les passages un peu boueux, ses sodas préférés ...

Le bateau de 13 heures peut permettre, si on s’organise à l’avance, de faire une première sortie en canoé dans le parc dans l'après-midi ; mais il faudra repayer l’entrée du parc pour les visites du lendemain ). Nous avons choisi de faire le même jour deux sorties de trois heures en canoé - à pagaie ou à moteur électrique silencieux - l'une à 6 heures du matin, avec le précieux regard expérimenté de Francesco, l'autre à 14h30 (très bien aussi, beaucoup moins de monde sur l'eau) avec Adrian , qui parle très bien anglais. Superbe entrée en matière avec l'abondante faune costaricienne et belle découverte de la forêt amazonienne, sous un ciel allant du nuageux au grand bleu, en passant par l'orage tropical, qui nous a trempé jusqu'aux os. 

Retour à la Pavona par le bateau de 9h. Pour une route plus sympa, dépêchez-vous de quitter le parking avant les gros bus qui chargent les clients des lodges.

 

Etape II / Boca Tapada ( trois nuits, deux jours et demi sur place ): Là, on a adoré ! : un joli paysage vallonné, une forêt d’un autre type, humide, nuageuse. Plein d’oiseaux de toutes les couleurs. Mais aussi de gros crocos sur le rio San Carlos qui coule jusqu’au Nicaragua très proche.

Sur la route (temps de trajet : environ 5 heures, route pas passionnante ), nous nous arrêtons chez Maria, la propriétaire de Palmitour - une femme étonnante, qui non seulement nous explique  la culture des cœurs de palmiers, dont nous ignorions tout, mais aussi nous narre ses jeunes années de galère parmi les orpailleurs de Golfito et de Osa. Quand elle raconte que son mari traitait les tiques qui lui dévoraient les jambes avec l'acide des batteries, avant qu’elle aille se plonger dans les rivières pour rendre ses brulures moins douloureuses, on réalise que Oro n'était pas qu'un roman ! Et quand elle évoque l’évolution de sa famille, son divorce, ses trois filles, on comprend que le CR est un pays qui permet la progression sociale.

Puis après 30 km d’une piste facile, arrivée dans le magnifique paysage très verdoyant de Boca Tapada. Un autre univers que Tortuguero, calme, reposant ! Le Maquenque lodge est un lieu exceptionnel qui doit ravir tous les amoureux de la nature: une immense propriété au cœur de la rainforest, peuplée d'innombrables oiseaux plus beaux les uns que les autres, dont le chant berce nos journées, animée par un personnel charmant dans une ambiance décontractée, et où l'on sert de délicieux repas. Des bungalows au bord d’un petit lac, avec de grandes terrasses. Des moments de bulle, des promenades à la découverte des oiseaux et de la forêt, une escale qui mérite vraiment les trois nuits que nous y avons passées.

Etape III / Cano Negro ( une nuit ) : Là on est descendu d’un petit cran, mais c’était quand même très bien ! Une réserve d’oiseaux migrateurs, avant tout une multitude d’oiseaux aquatiques que l’on observe en bateau. Mais aussi des arbres pleins d’iguanes, quelques singes et caïmans, le grand calme …

Route le matin ( environ 3 heures ); arrivée en début d'après-midi. Un peu de farniente près de la piscine de l'hôtel Del Campo ( hôtel sans grand intérêt , mais un des seuls du village, et bien situé juste, au bord du lac : salle à manger pas très gaie, lumière blafarde, radio diffusée en permanence sur de mauvais haut-parleurs alors que nous aurions pu dîner avec le chant des grillons ... mais joli petit jardin et chambres OK  ). Embarquement juste en bas du jardin pour une première sortie en bateau  en fin d’après-midi  sur les canaux de la réserve : innombrables iguanes, et surtout multiples oiseaux aquatiques en tous genres, que nous reverrons davantage le lendemain matin, au cours de la sortie de 6h.

Etape IV / A côté du Rincon de la Vieja : La Anita (  deux demi-journées  et une nuit ): Alors là, on a vraiment adoré ! une magnifique finca dans une vallée au milieu de nulle part, un exploitant de cacao intelligent et passionné, grand calme, découverte et délices de la bouche …

Après 3h de route dont 60 km de piste ( facile ), nous découvrons en début d’après-midi le merveilleux site de La Anita rainforest lodge : encore une excellente sélection de Pierre. Quelques confortables bungalows en bois, avec de belles terrasses, dans un cadre joliment paysagé, juste à côté du site de production du chocolat. Une après-midi de bulle, petite sieste et lecture de quelques bonnes pages, une promenade aux alentours très agraires. Et le lendemain le passionnant Chocolate Tour : 4h en compagnie de Pablo, le propriétaire des lieux, qui en a fait une exploitation de cacao et de réalisation d’un chocolat totalement organique, et qui explique, de façon vivante et pédagogique, sa démarche exigeante et passionnée,  similaire à celle des meilleurs  vignerons. Les délicieuses dégustations comparatives en tous genres nous comblent. Difficile de de revenir au Cote d’Or après çà !

 

Etape V / Bijagua  ( une journée et deux nuits ) : Là, on a beaucoup aimé aussi : une région volcanique splendide, plein de belles promenades dans la montagne, et le fameux Rio Celeste dans le parc du Tenorio.

Route l’après-midi, par de jolies petites pistes qui parcourent la campagne ( temps de trajet direct environ 1h30 ). Le Frog’s Paradise Tour du soir nous convainc une fois de plus qu’il vaut mieux être seuls qu’en groupe, même petit, pour vraiment faire de belles sorties :  quatre vrais explorateurs, avec treillis complets, casquettes assorties, moustiquaires devant le visage, bâtons de marche ( ceux qui font des trous partout sur nos sentiers côtiers ), appareils photos et caméras en batterie, agrémentent notre sortie de commentaires et partages de réflexions à chaque arrête ( et même entre !). Résultat : nous ne voyons en deux heures que trois grenouilles et deux oiseaux endormis sur une branche - ceux qui n’ont pas fui avant que nous les rejoignions !

Petite randonnée - un peu fréquentée mais pas trop, facile mais boueuse -  jusqu'au Rio Celeste. Promenade agréable dans une belle forêt, qui aboutit à cette curiosité chimique de la réunion des eaux de couleurs différentes. Bon le bleu n’était pas totalement turquoise, rapport à la météo. Mais l’eau est quand même très bleue.

Puis une super ballade en voiture et à pieds sur le volcan Miravales, en passant par une piste très accidentée ( bonne maitrise du 4x4 utile ) que l’on rejoint environ 10 km au Sud de Bijagua, au niveau de Rio Naranjo. Et là, après avoir grimpé dans la montagne, le bonheur : de gros rochers volcaniques noirs, des vaches toutes blanches, des étendues d’herbe très verte, des valons, des sommets, et personne à part deux caballeros croisés en 25 km. La piste redescend sur l’autre face du volcan, jusqu’à Fortuna, et nous rentrons par une autre piste plus au Sud, moins raide, et aussi très belle.

Deux nuits au Sueno Celeste : une maison d’hôtes fonctionnelle, mais sans grand charme. Des propriétaires belges très gentils, mais proches de l’octogénéraiïté, avec qui nous ne partageons sans doute pas tout à fait les mêmes valeurs en matière d’esthétique.

 

Etape VI / Paquare ( quatre nuits, quatre jours ) ; Bon, là, on a vraiment adoré ! Une brève incursion dans la presqu’ile de Nicoya, quelques jours de farniente en bord de mer, mais toujours dans la nature et la forêt.

Détour par la cascade de Llanos de Cortès , qui n’offre pas vraiment d’intérêt, à part de voir des costaricains venir se détendre en famille avec les glacières, les enfants et les grands parents ... Puis route facile (Temps de trajet : environ 5 heures ) qui traverse de petits villages.

L’hotel Vista las ilas : encore une excellente sélection de Pierre : perché sur une colline, perdu  au milieu de la forêt, une vingtaine de chambres très espacées, une vue magnifique qui laisse le regard porter jusqu’aux iles Tortugas. Un restaurant tout à fait convenable.

Au programme : pas mal de bulle auprès de la belle piscine à débordement depuis laquelle on a sous les yeux ce splendide panorama, une sortie aux iles Tortugas, via  le parc de Curu ( décevante : snorkeling sans aucun intérêt, dans une eau trouble, sur une toute petite zone fréquentée depuis des années à cet effet par tous les bateaux à touristes du coin, entouré d’autres snorkelers empêtrés dans leur gilets de sauvetage / puis visite de la réserve de Curu sans grand intérêt non plus car faite au retour du bateau, entre midi et trois heures, au moment le plus chaud de la journée, et le moins propice à la vision des animaux ) / Beaucoup mieux le lendemain : une très belle journée à la découverte d’autres iles, tout seuls, en kayaks pontés loués 40 dollars la journée ( Bahia Rica.com). On peut aussi, selon l'heure de la marée, aller se promener avec Vigdis, qui vous guidera pour pénétrer dans la mangrove.

Retour de Paquare à Puntarenas via le bac (toujours sympa), puis 1h30 de route et nuit à Alajuela où nous rendons notre voiture et laissons en dépôt une partie de nos affaires pour nous alléger en vue d’un vol intérieur Sansa ( c’était le bon choix : l’autre compagnie -Nature Air- a été interdite de vols), compagnie très pointilleuse sur la taille et le poids des bagages.

 

Etape VII / Bahia Drake ( six nuits ) : Alors là, on a encore plus adoré ! Presqu’au bout du monde : la presqu’ile d’Osa ( quand même de moins en moins à l’écart des touristes ! ). Une baie magnifique, l’atmosphère particulière d’une ile ( que nous connaissons bien puisque nous en habitons une ). La forêt qui court partout jusqu’à la mer.

Envol à 8 heures à San José. 45 minutes plus tard, nous sommes à Palma Sur ( l’aérodrome de Bahia Drake a été fermé sans préavis pour trois mois ! On nous quand même prévenus par mail la veille à 17 heures :-)). En fait c’est une excellente solution, qui nous permet après avoir rejoint Sierpe en taxi ( 20 dollars), de remonter la rivière depuis Sierpe et d’arriver à Bahia Drake en bateau. Je vous recommande vraiment cette option, aéroport fermé ou pas.

Le Vista Drake Lodge n’est qu’à quelques pas de la plage sur laquelle on débarque les pieds dans l’eau : un choix qui présente avantages et inconvénients : situation magnifique, dominant la baie, au cœur du village, ce qui permet de vivre au contact de ses habitants, d’aller faire quelques courses … mais face au port ( c’est à dire l’endroit de la plage où arrivent et d’où partent  tous les bateaux, et donc exposé à certains moments de la journée à pas mal de bruit provenant des motos et des quads utilisés par les locaux ). Nous découvrons Emilio, le proprio, un bon terrien malin qui doit être le roi du surbooking maitrisé. Tout le monde voulant être dans les deux bungalows les mieux situés, avec les plus belles vues à 180 degrés sur la baie, il jongle en plaçant ça et là quelques clients dans des chambres d’autres hôtels ou maison situés à proximité, en attendant que les bungalows réservés se libèrent. Quand même deux nuits sur cinq passés ailleurs avant de pouvoir occuper le très agréable bungalow que nous avions réservé, et enfin buller face  la mer sur les hamacs de sa grande terrasse !

Visite au parc de Corcovado avec une nuit sur place à la Sirena, le tout parfaitement organisé par Corcovado Info Center, auprès de qui nous avions prudemment réservé cette option. C’est cher, mais ça vaut le coup, car nous passons ces deux jours tous seuls avec Jairo, un guide super sympa qui connait parfaitement non seulement la faune mais aussi la flore, et qui transmet avec enthousiasme et sens de la pédagogie ses connaissances et sa passion, dans un très bon anglais. Un parc naturel n’est pas un zoo. Comme dans une forêt en France, on peut avoir plus ou moins de chances, rencontrer plus ou moins d‘animaux. Et entre ces rencontres avec oiseaux et singes divers, iguanes et basilics, tapirs (à deux reprises), serpent ultra venimeux, petits rongeurs, pizote … ) on ne s’est vraiment  pas ennuyé en découvrant  les particularités de tel ou tel arbre, en décortiquant certaines feuilles pour découvrir les graines que viennent y chercher certains animaux, en comprenant pour quelles raisons ils le font et quelles en sont les conséquences, en récoltant  une substance très collante dont certains singes se servent pour se nettoyer le système digestif, en découvrant  des symbioses incroyables ( par exemple un certain type de fourmis qui protègent un certain type d’acacia en en prenant grand soin ).

Une autre belle journée : pour commencer, une ballade de deux heures ( à bonne allure ) jusqu’au village de Sanjosecito ??, puis (contacter Ricardo, un ermite qui vit à la sortie de la rivière ) remontée en canoé, à pied dans l’eau, ou en nageant, du Rio Claro, jusqu’à une petite cascade sous laquelle on a pris plaisir à se faire aquamasser par l'eau fraiche de la rivière. Puis retour par le même chemin, avec plein d’arrêts pour se baigner cette fois dans les vagues, observer les splendides aras multicolores, et les singes très joueurs qui ignorent totalement les humains qui passent.

Une autre tentative de night tour avec " the lady frog et son jules " : plus intéressant qu'à Bijagua. Nous étions aussi 8 personnes, mais accompagnées par les deux organisateurs qui se relaient pour chercher les bêbetes afin qu'il n'y ait pas de temps mort. Très orienté insectes. Mais on rencontre aussi des mammifères, des oiseaux … Instructif. Bon anglais indispensable !

Pour diner : un endroit top : chez Curt ( El Gringo Curt )  Un principe : une immense assiette de poisson frais très bien cuit ( et nous sommes exigeants en la matière ! ) dans des feuilles de banane, à partager tellement c'est copieux, dans un cadre chaleureux, tout en bois, et de délicieux smoothies : nous en avons fait notre cantine.

Dernier jour : retour en bateau à Sierpe, avec Janis Joplin dans les oreilles pour couvrir les deux moteurs de trois cents chevaux poussant à vive allure le bateau de La Piccolina, qui passe la barre avec maestria avant de remonter la rivière à fonds. Nous y arrivons à 8h30, juste à temps pour embarquer sur le petit catamaran de Kokopeli Tours, grâce auquel nous observons une dernière fois  les très nombreux animaux qui vivent le long des splendides canaux de la mangrove : plein de singes, plein d'oiseaux, des iguanes, des basilics, des boas. Un final de toute beauté !

 

Il y a une telle variété de choses vraiment sympa à faire dans ce magnifique pays, que nous y reviendrons certainement.

 

PS : budget pour ces trois semaines :

  • Hébergement : 1400 euros
  • Voiture : 840 euros
  • Vols intérieurs : 460 euros
  • Corcovado avec overnight : 435 euros
  • Le reste ( repas, activités, taxis ..; ) : 2000 euros
  • Soit : 2570 euros par personne, hors vol international.

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