Deux semaines en novembre. Turrialba- San Gerardo de Dota- Corcovado- Manuel Antonio

Voyage en couple, location d'un terrios.

Hotels réservés à l'avance, ce qui est rigide mais reposant.

Habitant en Guadeloupe, nous shuntons quasiment les activités marines, l'objectif numéro 1 étant le Corcovado.

On privilégie : deux nuits par établissement (tous choisis sur les bons plans de Pierre) et escales courtes. On laisse tomber Tortuguero dans cet esprit, si le charme opère, on y reviendra à une saison où il y a des tortues...

Jour 1 : Arrivée chez Pierre. Excellent rapport qualité prix, accueil des plus sympathiques.. Idéal pour une première nuit avant de réceptionner le véhicule et d'échanger avec les voyageurs qui finissent leur séjour. Briefing complet.

Jour 2 : Départ vers le nord, les chutes de la Paz. Déçus de voir des félins en captivité, même si le centre précise globalement leur provenance (trafic en général). Afin d'éviter San José, nous faisons un détour par Puerto Viejo de Sarapiqui. Belle route de montagne, mais le charme s'arrête là. Nous bifurquons vers l'est direction Siquirres. Cette portion de route ne présente aucun intérêt. On se dit que ce détour par la Paz ne valait pas le coup de se « taper » cette portion de route… Heureusement, les choses s'améliorent sur la route de Turrialba et l'arrivée chez Liliana nous réconcilie avec cette première journée en demi-teinte. Accueil excellent de notre cuisinière francophone et de son papa

expert en agriculture bio. Sur leur Finca (Dikla), ils cultivent divers produits, dans une organisation où chaque élément a sa place et sa fonction dans cette exploitation 100 % bio, très intéressant.

Jour 3: Un rafting sur le rio Pacuare avec Adrenaline Aventure nous attend. Ce sera une très belle journée, avec une difficulté et une durée de descente bien dosées (4h avec une pause, des sensations sans se sentir en danger, le tout avec beaucoup d'humour et de plaisir). Le coin douche et le repas à l'arrivée ponctuent agréablement cette journée sportive.

Jour 4 : Visite d'une coopérative caféière : intéressant et l'occasion d'acheter du café bio et de faire une bonne action, le prix de la visite étant quelque peu élevé. Rendez-vous pris avec Finca Soley pour une ballade équestre d'une heure réduite à 40 minutes environ. Grosse déception en ce qui nous concerne, même si l'endroit est sympa et peut permettre de passer de bons moments de détente. Après deux excellentes nuits passées chez Liliana, nous nous dirigeons vers San Gerardo de Dota, chez Myriam's, objectif avoué : les quetzals. Arrivée de nuit très chaleureuse pour ne pas dire dans les éclats de rire. La cabina est petite et nous comprenons pourquoi, elle va rendre l'indispensable chauffage plus efficace. Nous sommes à 2500m, et il pleut !

Excellent repas et nuit avec bonnet !

Jour 5 : Nous avons rendez-vous à 5h45 avec Alex guide pour aller voir les quetzals. Ce sera un festival pendant deux heures, à une douzaine de mètres des volatiles qui remplissent nos jumelles et nos yeux, le tout pour 40 $. Une ballade à priori peu connue, très peu empruntée, nous amène après le petit déjeuner vers de belles cascades. Le chemin part bout de la route qui constitue le village (une centaine de mètres avant). Ballade agréable même si certaines échelles et passerelles ont perdu des barreaux… La température et la pluie incessante de l'après-midi nous confinent à l'intérieur, une seule nuit aurait suffi pour nos objectifs…

Jour 6 : Nous retournons au « spot à quetzals ». Ils sont au rendez-vous, mais moins nombreux que la veille. Nous prenons ensuite la route de Sierpé où nous avons prévu une escale avant de nous lancer vers Bahia Drake et le Corcovado. L'hotel Gaviotas répond à nos attentes et Sierpé donne un avant goût d'aventures. Le village a du charme et respire la tranquillité malgré l'animation des voyageurs en transit près des embarcadères. On ne regrette pas d'y faire une halte.

Jour 7 : Pour rejoindre Bahia Drake, deux solutions : prendre un bateau et laisser la voiture dans un parking fermé ou traverser la rivière sur un petit bac et prendre une des deux pistes. Les pistes sont accessibles mais le risque est dans la traversée d'une rivière avant d'arriver à destination. Nous avons un 4x4, mais insuffisant pour tenter sereinement ce genre d'aventure. La saison des pluies se termine mais lentement ! Après conseils pris auprès des professionnels locaux, nous optons pour la prudence. Nous sommes accueillis comme des amis de toujours chez Pachamama. La yourte restera notre plus bel hébergement du séjour ! Pascal et Elisabeth se mettent en quatre pour être agréables. Les repas sont fins et recherchés.

Jour 8: Une ballade à cheval avec Nelly dans un rio nous amène à proximité d'une chute. Superbe promenade suivie d'un repas chez Anna, où nous observons des traces de puma, le parc étant tout proche !

Jour 9 : Départ vers la Sirena, nous avons réservé chez Corcovado infocenter un tour de deux jours une nuit à la maison des rangers. Le guide est obligatoire. Le couchage est en grand dortoirs ouverts, sur pilotis, chaque lit équipé ayant sa moustiquaire. Nous ne sommes pas déçus du parc et du guide qui connaît son sujet, beaucoup d'animaux en liberté à observer.

Il faut juste signaler l'attitude intolérable du responsable du tour qui nous fournit des sandwichs pour le repas du midi, alors que cela est strictement interdit. Le guide nous demande même de nous cacher des rangers pour les manger ! 

Jour 10 : L'organisation nous permet de faire un arrêt et une marche à San Pedrillo. L'endroit est magnifique et authentique. Nous sommes dans la forêt primaire, verrons moins d'animaux que la veille, mais restons sous le charme de cet endroit où il est possible de camper en saison sèche avec des crocodiles et des félins qui passent à proximité. Brrrrrrrr…

Dernière nuit chez Pachamama…

Jour 11 : Nous commençons notre remontée le long de la côte pacifique vers Alajuela, halte à Uvita à l'hotel Los Laureles. Très satisfaisant, accueil très sympathique encore ! Un peu plus au sud, très belle plage à faire : playa Ventanas.

Nous délaissons le parc qui propose des ballades en bateau « dauphins/baleines ».

Jour 12 : Dominical : ambiance surfeurs/hamacs/échoppes très sympa suivie par une belle cascade accessible en 1 heure de marche (Nauyaca). En y allant, une curiosité ne pourra vous échapper, sur la droite au début de la route de San Isidro del General.

Cap sur Quepos, objectif Manuel Antonio.

L'hotel Florblanca est très bien.

Jour 13 : Des bus permettent de rallier le parc à moindre coût et sans soucis de parking. On est loin de Corcovado. Là tout est aseptisé, les capucins viennent chiper les sandwichs des touristes, cela fait le spectacle. Il n'empêche que l'endroit est remarquable de beauté.

Jour 14 : Après une deuxième nuit à Florblanca, nous prenons la route d'Alajuela pour notre dernière étape. Sur la route, Jaco ne retient pas notre attention, mais sa voisine Herradura mérite un détour : joli cadre, calme, et à priori le bonheur des pêcheurs au gros.

De chez Pierre nous prenons un bus afin d'aller faire un tour à San José. Le centre est très animé, bruyant, mais le marché couvert est très typique.

Jour 15 : Une matinée à tuer avant de rejoindre l'aéroport, nous allons au musée d'histoire. Intéressant, mais indispensable de comprendre l'espagnol ou au pire l'anglais, tout n'étant pas traduit...

En conclusion, si nous refaisions le même voyage, nous passerions plus de temps à Corcovado, malgré le fort taux d'humidité en cette saison( prenez des vêtements qui sèchent facilement, sinon, c'est la misère et l'odeur de moisi garantie, Corcovado se mérite...) ferions des étapes un peu plus longues ensuite. Une seule nuit chez Myriam's permet d'aller voir les quetzals et de prendre la route ensuite. Le parc quetzal risque d'être décevant après l'observation du matin… de plus, nous sommes en montagne, et la pluie arrive chaque après-midi…

Les conseils de toutcostarica nous ont beaucoup aidés, cependant les temps de route ne sont pas toujours aussi monstrueux que ce que nous craignions.

Manuel Antonio mérite largement un détour, même si cela n'a rien à voir avec le côté authentique de son rival du sud (Corcovado).

Dommage pour nous, mais les volcans de notre parcours étaient fermés…

Un coup de coeur pour Pachamama qui mérite plus qu'une escale, sans oublier ces superbes quetzals qui nous ont rempli les yeux. On pourrait mettre les photos, ce serait dommage, ils sont si beaux en live !

Un conseil pratique : retirez des colons en arrivant et payez toutes les petites sommes avec, le change courant avec les dollars étant très pénalisant (1 pour 500 au lieu de 570 environ).

Et enfin, la gentillesse et la disponibilité des ticos n'est pas une légende !